L'actualité de la crise : LE PAPILLON GREC, par François Leclerc

Billet invité.

Où se joue de manière décisive la partie, on ne sait même plus ! D’heure en heure, y compris dans la nuit de dimanche à lundi, les nouvelles tombent de partout sur les fils des agences, ne faisant qu’obscurcir la situation et illustrer le stress ambiant.

A la faveur d’une conférence téléphonique entre ministres des finances du G7, hier soir lundi, la tension montait encore tandis que la crise improprement appelée grecque acquérait un statut mondial. Un des plus petits contributeurs au PIB de la zone euro – cela a été suffisamment souligné – en venait à menacer l’équilibre financier global et les grands s’en inquiétaient. Faut-il que le système soit toujours très malade, ou pis encore qu’il soit désormais devenu par nature vulnérable aux battements lointains des ailes de papillon, tellement il repose sur du vent !

Les grands se sont fait des messes basses et l’on n’a rien su de ce qu’ils avaient pu se dire, si ce n’est et selon toute probabilité, dans le langage imagé qu’ils emploient entre eux lorsque les micros sont fermés, « qu’il fallait mettre au plus vite un terme à ce merdier ». Laissant aux Européens le choix des moyens pour éteindre le feu.

Faisant un invraisemblable grand écart, ceux-ci continuaient dans la nuit de chercher la formule magique conciliant leurs exigences réciproques, tout en affirmant – sortant un instant une tête de leur réunion devant la presse – leur unité sur le plus petit commun multiple disponible : le principe flou et vide de sens d’une contribution volontaire au deuxième plan de sauvetage de la Grèce qu’ils ne parviennent pas à mettre en musique.

Mais le jeu se compliquait alors encore. On avait cru que le versement d’une nouvelle tranche du prêt déjà accordé allait, en attendant la fin des négociations, permettre à la Grèce de passer le cap de juillet de ses échéances, lui évitant un défaut. Un bras de fer s’engageait toutefois à ce propos. Sous la forme d’un chantage caractérisé – à la crédibilité toute relative, car ne pouvant être mené jusqu’au bout – exigeant pour débloquer les fonds l’adoption préalable par le Parlement grec du nouveau plan d’austérité.

Ce coup de main donné au premier ministre, George Papandréou, devenait en effet indispensable, afin de lui fournir un argument massue vis à vis de son groupe parlementaire qui menaçait d’être défaillant et de tout mettre par terre. Lui même sous la pression des agités de la place Syndagma, mais aussi des appareils des syndicats les plus proches des socialistes grecs.

A l’autre bout de cette corde tendue à l’extrême, la situation politique n’était pas beaucoup plus brillante. La chancelière était à la recherche d’une autre majorité, au Bundestag, et louvoyait à son habitude. Prise entre la nécessité de trouver un terrain d’entente avec la BCE et les pressions de plus en fortes, au sein de sa coalition, voulant la mettre sous contrôle parlementaire et n’accorder que sous strictes conditions de nouvelles aides financières.

Angela Merkel, pensent les commentateurs, se trouvera une majorité, mais ce sera reculer pour mieux sauter, le gros morceau étant l’adoption à l’automne par le Bundestag du nouveau Fonds Européen de Stabilité, à propos duquel les couteaux s’affûtent.

Dans l’immédiat, ces deux crises politiques imposent leur loi à des équipes de négociateurs ballottés par les événements. Au départ, il était question de se donner du mou jusqu’à septembre, à l’arrivée on en est à compter les jours. Tandis que s’ouvre dans trois jours un sommet européen dont l’inutilité risque fort de se révéler flagrante.

Et, as usual, les hommes politiques tentent de trouver refuge derrière les mots et de nouveaux montages financiers. Wolfgang Schaüble parlait hier de contributions des banques « volontaires mais substantielles » pour ne plus dire obligatoires, mais le cœur y était. Il cherchait ensuite à ouvrir un chemin à la BCE en impliquant le Fonds de stabilité financière européen, et en suggérant que celui-ci émette des obligations AAA que le gouvernement grec pourrait céder à ses banques, à leur tour déposées en garantie auprès de la BCE (en remplacement des obligations grecques condamnées à être dégradées et que la BCE menace de ne plus accepter).

Car il n’en est pas beaucoup parlé dans ce concert d’imprécations sur l’incapacité des Grecs à honorer leurs engagements, mais il est estimé que 40 milliards d’euros, soit 17% de la totalité des dépôts, ont été depuis fin 2009 retirés des banques grecques par les entreprises et les plus fortunés. Il faut d’abord chercher là la cause de leur langueur.

Didier Reynders, ministre des belges des finances, en venait à s’exclamer hier, après Jean-Claude Junker, que « c’est d’abord à la Grèce de faire des efforts », mais « si c’est pour l’asphyxier, cela n’a aucun sens ! Le but n’est pas que le pays meure guéri, il faut lui laisser le nombre d’années suffisant pour mener réellement son plan de réformes : 4, 5, voire 7 ans ». Le problème est que le plan en discussion n’offrira au mieux qu’un répit de 2 à 3 ans, lorsqu’il sera toutefois bouclé.

Afin que la fête soit une réussite, les Espagnols se sont aussi invités à participer au jeu. A Madrid, les indignés ont trouvé de nouvelles formes de mobilisation, en entraînant au départ des quartiers pour faire confluer en colonnes (terme républicain chargé du temps de la guerre civile) des manifestants rejetant la rigueur qui leur est promise et garantie, certes pas des habitués des manifs de rue. Le mouvement est décidément bien ancré, dans toute l’Espagne, faisant écho à celui des Grecs, créant une nouvelle dimension avec laquelle il faut compter dans la crise européenne.

Si les valeurs bancaires et les indices prenaient ce matin un gadin sur les places européennes, les banques continent de se délester – quitte à assumer des pertes – de leur dette grecque. C’est le cas des Britanniques, qui en détiennent pour environ 10 milliards d’euros, donnant raison aux inquiétudes de Wolfgang Schaüble, qui estimait qu’au train où allait les choses, l’essentiel de la dette grecque serait bientôt détenu par des institutions publiques, vidant de tout sens les débats menés au finish actuellement.

La concrétisation de cette fâcheuse perspective s’accroît donc avec le temps, éclairant ce qui pourrait suivre, si l’on admet que les autorités européennes parviendront finalement à gagner du temps et éviteront un défaut grec dans les semaines à venir, pour avoir promis de le contenir lors de leur conférence téléphonique au plus haut niveau de la planète de lundi soir.

Ce qui ne les exonérera pas des rebondissements qui se préparent sournoisement, en Espagne et en Italie, ce dernier pays allant prochainement entrer dans une zone de turbulence, sous les effets conjugués d’une crise politique larvée et profonde et de la nécessité d’adopter un plan de rigueur serré. Afin de répondre aux injonctions des marchés, dont l’agence Moody’s vient de se faire le porte-parole en annonçant étudier une dégradation de la note de sa dette.

La dette grecque, quant à elle, va donc continuer à être progressivement transférée à des institutions financées sur fonds publics. Si la BCE arrête les frais en ne l’acceptant plus comme collatéral, il va falloir trouver une autre solution pour soutenir les banques grecques, dans le genre de celle proposée par Wolfgang Schaüble. Le Fonds de stabilisation financière européen (EFSF) et le FMI vont par contre continuer à engranger de la dette grecque en garantie de leurs prêts. Posant à terme la question du financement de son inévitable décote, qui pour être repoussée n’en interviendra pas moins…

Calculant qu’en 2014, au terme du nouveau plan de sauvetage en discussion, la dette grecque représentera 150 % du PIB du pays, les journalistes de Lex, la rubrique de commentaires pointus du Financial Times, ne voit aucune autre solution possible qu’une décote de la dette, aucun palliatif reposant sur les prêts de liquidités ne pouvant résoudre un problème criant de solvabilité. Aucun taux de croissance économique miracle et introuvable dans les conditions de disette forcée qui les accompagnent ne pouvant y suppléer.

Dans un article du Financial Times Deutschland, Wolfgang Münchau décrit les trois options qui seront alors hypothétiquement à disposition pour les Européens qui financent l’EFSF : la monétisation par la BCE, des transferts fiscaux des Etats ou l’émission d’euro-obligations. Il y voit la perspective possible d’une nouvelle intégration européenne, la crise financière se poursuivant tout en étant difficilement contenue.

Mais si cette Europe sauvée des eaux ne devait avoir qu’une dimension financière et fiscale, elle aurait alors toutes les chances d’être mort-née. Car c’est la cohérence économique et sociale de l’ensemble des 27 pays membres de l’Union qui est à trouver, dans le contexte mondial de l’émergence de nouvelles grandes puissances économiques. C’est une toute autre aventure, pour laquelle les candidats ne se précipitent pas : pour ne serait-ce qu’évoquer cette problématique, il n’y a pas foule…

Il faut dire qu’il y a urgence et que la conjonction de la crise de la dette en Europe et aux Etats-Unis, à laquelle s’ajoute l’atonie d’un Japon replongé au fond de sa trappe à liquidités offre un horizon chargé très menaçant. Comment croire que les équipes gouvernementales – ou celles qui cherchent à leur succéder – qui ne parviennent pas à sortir du trou actuel pourraient voir plus loin et jouer le coup d’après ? Pourtant, c’est seulement en le jouant que les leviers permettant d’en émerger pourront être dégagés.

Les indignés ne savent pas non plus comment y parvenir, mais ils ont l’avantage d’être convaincus qu’un grand coup de balai est indispensable et bienvenu. Saluons ceux qui tiennent le balai !

180 réponses sur “L'actualité de la crise : LE PAPILLON GREC, par François Leclerc”

  1. Boris Johnson: let Greece go bankrupt and leave the euro

    Britain should refuse to contribute to a second bail-out of Greece and the country should be allowed to default on its debts and leave the euro, Boris Johnson has said.
    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/eu/8585704/Boris-Johnson-let-Greece-go-bankrupt-and-leave-the-euro.html

    UK banks abandon eurozone over Greek default fears

    UK banks have pulled billions of pounds of funding from the eurozone as fears grow about the impact of a “Lehman-style” event connected to a Greek default.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/8584442/UK-banks-abandon-eurozone-over-Greek-default-fears.html

    1. Depuis plus d’un an, les Tories et les chroniqueurs du « Daily Telegraph » mettent tous les matins une bouteille de champagne au frais au cas où l’euro exploserait dans la journée.

      En attendant, les prix de l’immobilier flambent à Central London : +33 % depuis mars 2009. Grecs, Italiens, Espagnols, Français, tout le monde est de la partie (quand je dis « tout le monde », bien sûr, c’est une façon de parler…) :

      http://www.thisislondon.co.uk/markets/article-23954355-spanish-love-south-ken-italians-flock-to-mayfair-and-its-belgravia-for-greeks.do

      1. Combien de temps avant que les peuples d’Europe s’unissent et fassent leur révolution, leur « printemps » européen ?

        Il se peut que la corde aux cous ne soit pas assez serrée et laisse encore une marge de manœuvre aux profiteurs pour finir leurs hold-up avant qu’ils ne détalent. Les pays hôtes ne manquent pas.

        Il se peut qu’un fois cette corde trop serrée certains périssent dans leur sommeil. Les exemples ne manquent pas.

        Il se peut qu’un seul battement d’ailes d’un papillon puisse tout faire basculer. Du bon côté des révolutionnaires. C’est tout ce qui manque à ce début de XXIe siècle.

        En attendant, l’émancipation continue. Les énergies se multiplient.

        Les mobilisations de toutes et tous sont inscrites dans l’Histoire.

        Coups de balais Vs Coups de matraques ?

        Le plan d’envol est là. Il ne manque plus que les ailes de la révolution !

  2. personnellement, j’ai du mal à cacher ma satisfaction quand je vois la bourse qui s’effondre… D’une part je sais qu’alors le prix de l’essence va baisser, et en plus je vois bien que cela « Les » emmerde….

    De toutes manières il n’y aura pas de faillite car aucun Etat ne possède son peuple. Le peuple se révoltera quand la coupe aura débordé, et le plus tôt sera le mieux.

    En attendant, nous avons de quoi faire : réfléchir ensemble au monde « d’après », celui que nous devrons bien construire si nous voulons éviter les horreurs qui nous attendent : http://calebirri.unblog.fr/2011/05/26/pour-que-les-revolutions-ne-meurent-pas-ajoutons-la-reflexion-a-laction/

    1. Ah, j’ai acheté que des trucs grecs… yaourts à la grecque, petit plateau avec des entremets variés, tamara, feuilles de vigne au riz, etc + feta. Ca doit être la nostalgie, la nostalgie du lendemain, déjà. Comme la pilule… la pilule du lendemain et pas de la veille. La pilule du lendemain sert à arriver au lendemain, sinon on reste le jour même si ma mémoire est exacte… Bref… Devrait y avoir une pilule du lendemain du décès aussi, à prendre si tôt que possible.

      Il faut arrêter l’idéologie de la croissance également…

      La croissance quantitative va malheureusement de pair avec une décroissance qualitative. Cette idéologie de la croissance confond le progrès avec la quantité. Le + 5 % est censé nous rendre euphoriques.

      Autre chose, Sparte est le précurseur de Rome. Les Ephores étaient des représentants du peuple, comme les tribuns de la plèbe à Rome… Cette institution de représentation directe du peuple, par un petit nombre de personnes, a été totalement oubliée.

      A Sparte, seul l’honneur comptait semble-t-il.

    2. Qui dit effondrement boursier dit effondrement de l’économie (enfin, ce que nos dirigeants appellent économie), et je ne suis pas sûr qu’une éventuelle baisse des prix du carburant (la consommation continue de grimper en flèche en Chine !) soit une grande consolation, mais si cela peut vous faire plaisir…

      1. @ D.Cayla

        pour l’essence la consolation est maigre car en réalité l’effondrement de l’économie ne me fait pas particulièrement plaisir, d’autant qu’on sait tous qui trinquent en premier : les pauvres. Mais comme le dit monsieur Lordon dans le lien d’olivier Berruyer, il faudra bien que les choses pètent. C’est comme un abcès : il fait très mal, et la douleur ressentie quand on le perce est presque insoutenable…. mais une fois percé, on sent la différence (pour ceux bien sûr qui ne sont pas morts durant l’opération !) …

        Que voulez-vous, l’abcès est là… perçons-le, et à l’avenir faisons en sorte qu’il ne revienne pas

  3. De tout çà ne ressort qu’une seule méthode , retour sur le passé ,les dettes des uns étant les bénéfices des autres , faire payer les autres.

    1. @ Bertrand,

      Bonjour,

      Un simple redessinage de la fractale de distribution de « la fonction » intérêt sur la période des temps intriqués et autosuscitables de l’action financière en forme de bise socio-politique…une peur bijective?

      La souplesse conceptuelle mathématique et temporelle du monde financier sont incorrectement utilisées?

      L’utilisation correcte des outils « droits mélangés » doit permettre de sortir l’intégrale somme des pertes en disponibilité totale, objectif conte nouveau? Mandat d’imaginaire objectif en somme, politique, volonté exprimée et réalité imprimée, l’an-vert du billet?

      Une toute petite pirouette paradigmatique, un si joli papillon…
      souverains et sous-vérins du ridicule réel nombré comptable
      A l’aune rationelle, tout ceci n’existe plus déjà d’un long temps, c’est dire,
      Ce que volonté fait, en scripturales « mesures » chiffrées et non-sens à ficher?

  4. Bombay ce matin…flash crack magnifique à 10h (heure locale) sur le SENSEX

    la reprise viendra des émergents qu’ils disaient…

    1. C’est ça ?

      (…) la chute des indices a été alimentée par des rumeurs selon lesquelles New Delhi préparerait une taxe sur les profits issus d’investissements et placements faits via l’Ile Maurice. Une grande partie des investissements étrangers en Inde transite en effet par cette île de l’Océan indien (…)

      Boursier.com

      1. Je parlais de ça :

        http://www.bseindia.com/

        Ce serait à cause de l’île Maurice ? Rappelez vous lors du précédent sur le DJ, on entendais parler d’un trader qui s’était tromper de bouton…..aucune limite pour ce qui est de prendre les gens pour des abrutis.

      2. @ Vendez! Vendez!

        Bonjour,

        humours et grincements:

        Après enquête il semblerait bien qu’un dénommé Maurice soit impliqué..
        Aucun lien de parenté madowien au dépistage génétique, les épidémiologues éconoclastiques se perdent en conjectures..vasouillo-pourcentageuses

        Les autorité internationales proposent la mise en place d’une journée mondiale des bourses saines..

        Fukushima exporte son rayonnement gratuit…sans réaction systémique majeure, le japon va bien.

        Les prévisions de vente de dosimètres et compteurs geiger enregistrent des hausses considérables, en dépit d’un net recul du marché en terme de clients disponibles et solvables.

        C’était le flash express d’ici bas tout va très bien

  5. La société Goldman Sachs est soupçonnée de parjure devant le Sénat Américain. Un rapport de 600 pages, dit Carl Levin, y est consacré, réclamant une ouverture d’enquête. Elles sont en cours, l’une par le département de la justice, et l’autre par le parquet de NY.

    N’ayant pas la retranscription exacte de l’audition du candidat à la BCE devant les parlementaires européens, il faut se contenter du compte rendu du journal Lemonde. Il nie être à l’origine des contrats passés avec le trésor grecque pour maquiller sa comptabilité nationale. On le savait déjà, mais ces contrats on été rééchelonnées en 2004, sous sa direction en tant que VP de cette même firme, d’après l’institut Eurostat. C’est suffisant pour stopper le processus de nomination et convenir d’une nouvelle audition. Le journal Le Monde ommet de le dire, et il est vraisemblable que les eurodéputés ne le savent pas. Les soupçons sont aggravés par le veto de Trichet à une procédure judiciaire initiée par Bloomberg visant l’accès aux archives concernées.

    Paul Jorion, pourquoi n’informez vous pas le plus grand nombre?Il y a ici une affaire d’état, peut-être une haute trahison. Tous les éléments sont documentés (avec des liens html) dans mon dernier billet.

    «M. Draghi questionné sur son passé chez Goldman Sachs Mario Draghi a dû s’expliquer, lors de son audition par le Parlement européen, mardi 14 juin àBruxelles, sur son passé de viceprésident de la banque Goldman Sachs. Les eurodéputés français Pervenche Berès (socialiste) et Pascal Canfin (écologiste) l’ont sommé de «lever les doutes» suscités par son passage dans cette banque entre 2002 et 2005. M. Draghi s’est défendu d’avoir eu connaissance des contrats passés au début des années 2000 entre Goldman Sachs et l’Etat grec. Ces opérations financières avaient permis à Athènes de minorer son endettement afin d’intégrer la zone euro. « Ces contrats ont été signés avant mon arrivée à la banque », a assuré M. Draghi. »

    1. @ C°…
      J’avais (déjà) posté dans l’article de François « Dynamique de l’entêtement » le 15 juin 2011 à 13:06 :

      Dans la dynamique de l’entêtement …suite : prendre un ancien de goldman sachs comme président de la BCE

      http://ecologie.blogs.liberation.fr/euro-ecolos/2011/06/quest-ce-que-le-futur-pr%C3%A9sident-de-la-bce-a-vraiment-fait-chez-goldman-sachs-.html

      Il est vrai que « Nulle de chez nulle en économie » et…ravie, cependant d’essayer d’en apprendre un peu plus via ce blog…. Je me demandais ( comme vous) , sachant le rôle que joue Goldman Sachs dès le début de la crise 2008, pourquoi…Il n’y a personne sur ce blog qui réagit…au fait qu’un ancien de cette banque soit candidat à la BCE !
      Si j’ai bien compris, il semble que sur ce blog, la question « du complot » soit « tabou »…Perso, je ne dis pas « complot » mais au minimum… Ceci est , il semble, … « un détail »…. qui risque de couter cher à ceux qui voudraient changer ce système qui nous mène au mur, ….Mais bon…y’a des trucs que je ne comprends pas ! Une bonne âme sur ce site pour m’expliquer ? Merci 😉

      1. C’est quand même bien Einstein qui disait » On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré. » ….

      2. Vous avez raison de relever à nouveau la collusion qui se manifeste à l’occasion de la nomination à la tête de la BCE de Mario Draghi.

        Un aller-retour de plus entre intérêts privés – en l’occurrence ceux de Goldman Sachs – et intérêt public. Ce n’est malheureusement pas une surprise, mais plutôt la routine ! On peut parler d’oligarchie, ou de ploutocratie.

      3. A tout hasard et pour voir si il y a un qui répond , j’ai envoyé ça par e-mail à tous les députés Européens de ma région (10)

        Bonjour,

        Vous êtes tous élus députés dans ma circonscription « le Grand Sud-Ouest » et j’ai l’honneur, par le présent e-mail, de vous contacter pour la 1° fois.
        J’avoue, et c’est un tord, que jusqu’à présent, bien qu’étant un électeur consciencieux, je me préoccupait assez peu de ce que vous faisiez, un peu par excès de confiance, un peu par incompréhension des mécanismes européens , un peu aussi par facilité (mieux à faire, pensais-je).

        Devant les déboires de notre Europe à laquelle je veux encore croire, j’ai cherché à comprendre comment marchait cette mécanique Européenne et plus précisément, l’aspect financier et institutionnel de cette mécanique.

        Grâce à mes lectures, au web, à de nombreuses participations à des réunions , à des conférences, à des échanges avec mes proches, à certains de vos collègues (du Parlement Européen ou élus Français de tous bords), je crois que j’ai compris,… un peu.

        Je résume (et vous pourrez me corrigez).

        -L’ensemble des instances européennes sont montées en puissance en même temps que se déployait la financiarisation de l’économie suivant, en cela, un modèle assez (ou beaucoup, voire trop) libéral et en laissant se mettre en place un lobbying assez « finaud » des institutions financières privées.

        -Le système financier mondial,, plus ou moins piloté, par de grandes banques d’affaires a largement démontré qu’il a perdu la boule (ou au moins une bonne boussole)
        -voir la crise de 2008 qui est loin d’être finie et examiner ses causes
        -voir aussi la déclaration du Patron de GOLDMAN SACHS qui « fait le travail de dieu »
        http://www.moneyweek.fr/20100633124/actualites/people/blankfein-goldman-sachs/

        Dans ce contexte, j’ai appris par le Web, que le 23 juin, vous alliez voter au PE, pour ou contre Mario DRAGHI comme futur directeur de la BCE.
        Connaissant le CV de ce monsieur et dans le contexte décrit, je suis convaincu que ce n’est pas « the right man at the right place ». Je compte sur vous pour voter contre cette proposition, ou dans le cas contraire, pour m’expliquer pourquoi vous soutenez cette nomination.
        -Conviction contraire à la mienne ?
        -Consignes de votre parti ?
        -Autres?

        Bien cordialement

      4. Les parlementaires européens vont voter le 23 pour approuver ou déspprouver la nomination de cet ex-VP de GS, la banque que l’on ne présente plus. Quelques parlementaires ont essayé de chercher à s’enquérir de sa responsabilité dans la manipulation des comptes de la Grèce par le biais de transactions financières complexes. La tragédie qui se déroule sous nos yeux donne la mesure de la faute encourue. N’est-ce pas le comble du cynisme que lui confier maintenant les rênes de cette zone euro en désordre? Chacun devrait voir cet échéance comme un opportunité pour changer, ne serait-ce qu’à la marge, le rapport de forces. Les munitions ne manquent pas.

        D’abord, il y a des questions d’éthiques qui semblent avoir été traitées à la va-vite : suffit de plaider l’ignorance pour se disculper de cette acte aux conséquences catastrophiques? Admettrait-on qu’un directeur de centrale nucléaire ne contrôle pas les procédures de sécurité, sous prétexte qu’il est arrivé après qu’elles ont été mises en place? Je précise que le statut de cette banques (SVT) demande vis à vis du gouvernement avec lequel elle traite, une conduite «irréprochable». Accessoirement, il n’est pas normal que les agences du trésor (aft) traitent encore avec cette banque. Les Etats-Unis se sont réveillés tard à mettre en marche la machine judiciaire, mais ils le font, pas nous. Ensuite, lorsque leurs intérêts bancaires nationaux sont menacés par une compétition étrangère déloyale, l’autorité souveraine s’affirme de façon redoutable. Pourquoi devrait-on tendre la joue?

        Il y a ensuite la question des faits. L’intéressé dit ne pas avoir participé puisqu’il est arrivé après l’initiation de la transaction. L’audit Euro-stat montre que le rééchelonnement du contrat a été repoussé en 2005 (il ne prends son poste à la BC d’Italie qu’en Janvier 2006). Euro-stat dit même que cela s’interprète comme un nouveau contrat! Rappelons nous que le mensonge sous serment devant le parlement a été le *facteur déclencheur* des enquêtes en cours aux états-unis.

        Il y a «détails» très suspicieux qui n’ont visiblement pas percé la bulle médiatique (française, pas anglo-saxonne) et probablement pas non plus pénétré dans l’enceinte du parlement européen le jour de l’audition. Ainsi, Trichet a court-circuité une procédure judiciaire initiée par Bloomberg visant à faire la lumière sur ces fameux swaps, en prétextant le risque d’effrayer les marchés. Cette explication est très peu plausible.

        Enfin, le «track record» de la BCE, Trichet en particulier, est digne de figurer dans une version « Euro » du documentaire «inside job». Il n’y a donc aucune raison objective de «faire confiance» à cette institution. Je le démontre citations à l’appui dans mon billet. Les appuis et le respect de ses pairs sont une information à mettre de côté.

        J’invite les acteurs qui se sentent concernés à se saisir de ces informations et les disséminer. Même si cela ne change pas l’issue du vote, je n’ai pas de doute que les faits referont surface, et le cas échéant untel ou unetelle ne pourra pas dire, il/elle aussi qu’il ne savait pas et devra rendre des comptes.

      5. hema, J’espère que votre député tiendra compte de votre désir, mais pour les autres qui voudraient faire de même, je pense qu’il le fera encore mieux si vous lui démontrez que l’information dont il dispose n’est peut–être pas aussi fiable que ce qu’il a pu croire. Je pense que mon commentaire ci-dessus apporte des éléments en ce sens. Merci.

      6. «Les Etats-Unis se sont réveillés tard à mettre en marche la machine judiciaire, mais ils le font, pas nous.»

        Je ne croyais pas commenter l’actualité en direct, mais si:

        Après la faillite de grandes caisses d’épargne, l’administration américaine porte plainte contre deux banques
        LEMONDE.FR avec AFP | 20.06.11 | 20h09

      7. Hema,

        C’est excellent, tout est dit ! Oui il faut faire monter la pression, mettre nos élus au pied du mur.
        Je reconnais là ton sens du pragmatisme alimenté à la meilleure réflexion, et en plus
        c’est très bien tourné.

        Amicalement.

      8. Suite à dépêche d’AFP:

        « »Ceux qui ont provoqué les problèmes dans les caisses d’épargne professionnelles (CAP) doivent payer pour les pertes maintenant essuyées par les caisses d’épargne de détail »,»

        Imaginez remplacer par

        «Ceux qui ont provoqué les problèmes dans les caisses du trésor grec doivent payer pour les pertes maintenant essuyées par le contribuable européen»

        Ils en auraient pour un siècle.

        Bonne nuit à tous.

      9. Hema

        Faites gaffe aux fautes d’orthographes: je me permet de vous le faire remarquer parce que je suis aussi touché…

      10. Francois Leclerc, « On peut parler d’oligarchie, ou de ploutocratie.», est-ce votre dernière répartie, ou je dois m’attendre à plus vacuiité?

      11. @Blob, Merci de me le dire , j’ai eu les boules en me relisant, je ferai mieux la prochaine fois.
        @PYD, merci tout court
        @°C, je voulais être court simple et poli (on se refait pas)

        @Tous
        Bilan provisoire de cette action citoyenne, pas brillant:
        Sur 10 députés de la région:
        -2, tel un troll moyen, n’habitent pas à l’adresse e-mail indiquée sur le site officiel du PE, (je vais vérifier et leur renvoyer pour être sur avant de donner leur nom).
        -1 accusé de réception (AR) reçu, mais pas de réponse pour l’instant.
        -Les 7 autres n’ont pas ouvert leur mail ou ont une astuce pour pas envoyer d’AR et donc une excuse pour ne pas répondre (quelqu’un sait-il si c’est possible techniquement ?).

        Suite de ma petite action citoyenne
        Je vérifie les adresses e-mail, je corrige les fautes, je vérifie que j’ai bien demandé un AR et je renvoie, bilan final après le 23 juin. Quelqu’un sait t’il, si et comment on peut vérifier le vote d’un député européen sur tel ou tel texte ???

        A+

      12. @ hema
        21 juin 2011 à 22:47

        «@°C, je voulais être court simple et poli (on se refait pas)»

        Il ne vous était pas reproché de faire court simple et poli, bien au contraire. Il vous était suggéré de mettre l’accent sur le point que n’importe quelle personne normalement constituée aurait le plus de scrupule à avaliser : (ce qui ressemble bien à ) un mensonge, ce qui, dans le cas d’une audition par un parlement démocratiquement élu, s’appelle un parjure.

        J’espère que vous n’avez pas mal pris ce qui était plutôt une marque de soutien qui se voulait utile.

    2. Mettre à la tête de la politique monétaire, bien public, un rapace de GS,
      l’Europe oligarchique n’a rien compris de la tempête qui monte.
      Tant mieux pour nous!

    3. Nouveau billet sur le sujet, plus facile à lire et mieux policé. Je renonce à tout droit d’auteur vis à vis de PJ, au cas où cela lui faciliterait la rédation d’un billet sur le sujet, le cas échéant. Je rapelle que le vote intervient le 23.

    4. «Moi, je m’attends à un peu plus de tenue»

      Et moi j’attends de la cohérence dans les actes. Si vous faites un billet sur la nomination de Mario Draghi après le 23, j’attends à ce que ce soit sur le mode de la célébration. Etant donné que vous laissez deux obscurs députés seuls (dans le Monde) tirer la sonnette d’alarme quant au passage en force de sa nomination, je dois logiquement penser que vous vous en accomodez très bien. Dont acte.

      1. J’ai perdu le compte des billets que j’ai depuis plusieurs années consacrées à couvrir la crise financière et à tenter de mettre en évidence ses mécanismes. Y compris en mettant en évidence la collusion manifeste entre le monde financier et les institutions de l’Etat.

        Vous me voyez donc un peu interloqué par le procès que vous me faites… Je pourrais aussi vous dire que j’ai de mon côté essayé d’en savoir plus à propos du passage de Mario Draghi chez Goldman, il y a de cela plusieurs mois, quand j’ai compris qu’il était bien parti pour prendre la BCE, mais que je me suis heurté à une fin de non recevoir… Je n’en ai pas été outre mesure étonné.

      2. Vous avez « perdu le compte », mais le conte des fées défaites continue.
        « Je n’en ai pas été outre mesure étonné. » Merci à vous. Sincèrement.
        Mais mon glace « égale » acte en glaise vous laisse de marbre au pied de ma falaise de craie « off Dower » .
        « Vous me voyez donc un peu interloqué. »
        « Je pourrais aussi vous dire que j’ai de mon côté essayé d’en savoir plus à propos du » Glaise Steal-galles à que te » façon Albion. « mais que je me suis heurté à une fin de non recevoir… « 

      3. @°C

        Vous sous-estimez les forces de vos adversaires, votre combat est perdu d’avance!

        C’est un bien mauvais procès que vous faites à François Leclerc pour compenser votre frustration!

        Ce qui vous heurte c’est que ce soit Draghi, quelle importance? C’est la politique qu’ils mènent qui est condamnable, peu importe le reste, les hommes placés à ce type de poste seront toujours issus du sérail quel que soit leur patronyme ou leurs casseroles.
        Imaginez que votre démarche prenne un peu de visibilité, ces gens là vous répondront ceci:
        On mettra Pikatchu à la tête de la BCE pour satisfaire vos revendications en lieu et place de Super Mario, alors content?
        Voilà, en 2 minutes vous voila neutralisé et vos députés priés de respecter le système qui les nourrit, et la farce, elle, continue!http://www.pauljorion.com/blog/wp-admin/edit-comments.php?comment_status=all#comments-form

      4. @ºC

        D’accord avec Ponzy. On s’en fout de « Super Mario » Draghi, totalement. « Donkey Kong » Trichet valait mieux ? Parce qu’il n’a jamais bossé dans le privé ou pour GS ? Parce que c’est un énarque et ingénieur des mines et pas un économiste du MIT ? Ou « Bowser » Axel Weber ?
        Rappel de la Sitram (triple fond induction) Trichet, et là c’est pas des « zones d’ombres », mais du judiciaire :
        Le 18 juin 2003, Jean-Claude Trichet, Gouverneur de la Banque de France, est relaxé par le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire du Crédit Lyonnais (devenu LCL). Le 21 mai 2008, la cour d’appel de Versailles autorise la poursuite de la procédure civile contre lui dans le cadre de l’affaire du Crédit Lyonnais.

        Le 1er novembre 2003, Jean-Claude Trichet, Gouverneur de la Banque de France, devient président de la Banque centrale européenne.

      5. °C,
        ça me heurte que vous attaquiez ainsi injustement François Leclerc. Vous le prenez pour le Bon Dieu ou quoi? Et vous que faites-vous pour parler si haut?

      6. François Leclerc est bien la dernière personne que l’on pourrait critiquer pour son absence de prise de position. Les faits exposés dans sa chronique parlent d’eux-mêmes, sans qu’il lui soit nécessaire d’en rajouter en ciblant des individus en particulier et y consacrer un billet à part entière.

        S’agissant de la remarque de Vigneron, je dirais simplement que l’un n’empêche pas l’autre. Il faut dénoncer et Trichet et Draghi, et tous ceux qui prennent objectivement fait et cause pour la finance prédatrice.
        Dans le combat à mener contre l’emprise du capital sur le politique, il n’y a pas de petites actions, c’est une « guerre » qui se mène sur de multiples terrains, avec différents types d’armes, à court, moyen et long terme.

      7. «C’est un bien mauvais procès que vous faites à François Leclerc pour compenser votre frustration!»
        @ Cavalier Ponzi
        @ vigneron
        @ Michel MARTIN
        @ Pierre-Yves D.

        Faites une recherche Mario Draghi dans la section Blogs/Economie de wikio.fr et vous trouverez les mêmes contenus/teneurs que les miennes, seulement ils interviennent après sa nomination.
        Votre défense de François Leclerc tient du parti pris et votre collégialité ne fait que l’aggraver. Il a manqué une occasion d’informer à un moment crucial. Ses raisons ne me satisfont pas, et je m’en suis expliqué. Si vous comptez répondre, de grâce, ne me bassinez avec des remarques insipides comme «Ce qui vous heurte c’est que ce soit Draghi, quelle importance?». A dire vrai, adressez plutôt vos doléances à Pascal Canfin, puisque je ne fais que donner à un écho à sa démarche, et précisez lui bien, comme vous le faites à mon égard, qu’il perd son temps. Il résume l’audition comme suit:

        «Il nous a demandé de croire à la fiction suivante: Goldman Sachs le recrute et précise officiellement qu’il est en charge des dettes souveraines. Puis Draghi se rend compte, par le plus grand des hasards, qu’il a été recruté à tort par Goldman Sachs pour effectuer cette mission et demande à ne pas la mener à bien. Goldman Sachs accepte sans broncher. Cette fable est d’autant plus difficile à croire que des témoignages oraux (…) concordent pour établir que Mario Draghi a bien proposé les services de Goldman Sachs aux États pour « alléger » leurs dettes publiques en ayant recours à de la créativité comptable.»

        Ce texte est tiré de Lequotidien luxembourgeois.

        À bon entendeur…

      1. Comme un parfum de désagrégation…
        Merveilleuse expérience, la pulvérisation de l’euro…dixit Todd

      2. mais pensez-vous vraiment qu’il n’existe pas de peuple européen?
        opinion partagée par l’ensemble des débateurs.
        Ce n’est pas ce que je ressens, bien au contraire et ce consensus sent un peu le rance!

      3. pensez-vous vraiment qu’il n’existe pas de peuple européen?

        l’UE n’a pas été construite avec les peuples, mais sans les peuples : c’est un fait.
        Maintenant, des liens se font de façon naturelle (il y en a toujours eu d’ailleurs) et c’est la vie …
        Malgré la mise en place des Erasmus-Socrate ( qu’est-ce que j’aurais aimé cela étant jeune ), ce n’est pas instantané …Il n’y a pas UN Peuple européen ( illusion technocratique, car cela ne se décrète pas d’en haut, chez des cols blancs surpayés, dans l’entre-soi : » le tyran ne pouvant créer, il décrète « ) …mais cela vient de la base : il nous faut pour cela des luttes communes : liberté, chose commune, débats …etc …cela pourrait bien advenir lors de l’effondrement (agonie )prolongé …
        Vous avez l’oreille assourdie par les discours au forcing assénés depuis trop longtemps : une seule voie ! ( celle du pognon sans frontières SA ) l’assourdissement vous donne l’impression de sentir le rance : l’odeur est sur vos papilles …
        ce n’est pas l’extrême-droite que vous venez d’entendre ! soyez plus subtil !
        quoiqu’il en soit, gardons l’esprit critique …

      4. @M,

        l’UE n’a pas été construite avec les peuples, mais sans les peuples : c’est un fait.

        Et les états-nations, à partir de la deuxième moitié du dernier milénaire, croyez vous qu’ils se soient construits avec les peuples? Faudra que vous me rappeliez les dates des différents référendums qui eurent lieu au XVeme, XVIeme et XVIIeme siècle qui demandèrent leurs avis aux peuples? Vous allez peut être me dire que les guerres féodales de cette époque que l’on pourrait espérer révolue à tout jamais se firent avec l’assentiment des peuples?

        A partir du moment où on donne la liberté à tout un chacun de vivre et travailler où bon lui semble sur un territoire géographique délimité, cette notion de peuple et de nation devient celle de ce territoire.

        Soit on limite ce territoire à l’échelle des nations d’antan, ces constructions féodales et anachroniques complètement anti-démocratiques, soit on le fait à l’échelle de l’Europe et la seule nation et peuple qui compte c’est celle des européens, une réelle démocratie Européenne.

      5. @ M
        Eh bien justement, j’ai fait partie du programme erasmus en Espagne.
        Et j’ai participé à des luttes espagnoles, ce qui a forgé mon sentiment d’être autant européen que français, basque ou breton.
        Ce qui me désole dans ce débat, c’est que des gens de gauche et vous aussi d’ailleurs se permettent de dire que l’idée de peuple européen n’existe pas (Todd notamment avec l’assentiment des autres). Et je ne parle pas de l’UE. Quoiqu’on en dise, la Communauté du charbon et de l’acier a été faite pour que France et Allemagne arrête de se massacrer à chaque génération. Et cela fonctionne depuis 1945. Je ne défends pas l’UE, je cherche simplement à dire que sa destruction n’est pas une nouvelle qui m’enchante.

      6. @ Gilù

        C’est une question difficile, l’idée d’un peuple européen. Je parlerais plus facilement de la réalité des mariages intra-communautaires qui intègrent de fait leur descendance dans une dimension européenne – mais c’est aussi vrai à d’autres échelles -.
        Je suis pour une Europe fédérale à douze intégrant le régionalisme pour couper court à la résurgence des nationalismes. Les Peuples européens sont attachés à leur terre, à leurs racines culturelles, au-delà des frontières nationales mais de plus en plus régionales.

      7. @Gilù,

        d’accord avec vous.

        PS: c’était pas un « débat », c’était cinq dinosaures qui dissertaient sur l’éclatement de l’union européenne et la fin de l’euro. Y’a guère que Todd qui semblait douter un peu…

      8. @PAD,

        pourquoi une Europe fédérale à 12? Pourquoi pas une Europe tout simplement, avec ses régions, ses communes, une véritable démocratie Européenne.

        Pourquoi vouloir introduire là dedans ce concept parfaitement inutile d’états fédéraux.

        C’est marrant parce qu’aucun de ces 5 dinosaures présents à ce débat ne semble comprendre que le véritable problème c’est l’incompétence, l’inutilié, l’impuissance de ces gouvernements nationaux, ces basses cours avec leurs petits coqs qui ne servent à rien face à un monde de la finance et des multinationales qui contrôle tout.

        Allez, du balai, débarassons nous de toute ces basses cours inutiles et incompétentes, ces politiciens figés dans des carrières et une compréhension uniquement nationale.

        La première chose qu’il faut faire c’est de donner le droit à toute personne qui le désire et en a les compétences de travailler pour des institutions publiques où bon lui semble en Europe.

        Il faut abandonner ce cloisonnement stupide et au contraire donner à tout un chacun la possibilité d’offrir ses compétences et de servir les citoyens où bon lui semble, s’il est français et parle espagnol, pourquoi ne peut il pas faire de la politique à Madrid?

        Dans les entreprises privées, c’est déjà le cas, la nationalité n’a aucune importance. La seule chose qui devrait compter c’est la compétence et la volonté de servir.

        Fi des nations d’un autre age. Fi des nationalités. Fi des gouvernements nationaux.

        Une réelle démocratie européenne qui relève les défis du xxi eme siècle, autonome en énergies renouvelables, en eau, en terres agricoles et qui produit tout ce dont elle a besoin, une europe solidaire qui offre à tous les européens un niveau de vie minimum décent et une protection sociale digne de ce nom.

        Ce n’est possible que si l’on regarde l’avenir avec de l’espérance et qu’on arrête d’essayer de revenir sans cesse, comme ces 5 dinosaures, sur des modèles d’organisation qui datent d’une époque féodale et, espérons le, révolue.

      1. @François Leclerc 20 juin 2011 à 23:32
        Vous êtes très cinéphile dans vos titres de billets et vos commentaires !

      2. @Rosebud1871

        A moins qu’il ne fît référence au papillon d’Aristote…

        Chez les Grecs, le papillon représentait le symbole de l’immortalité. Le philosophe grec Aristote nomma le papillon Psyché (l’âme) dans son célèbre Historia Animalium, en 344 avant notre ère. Parfois, on représente Psyché avec des ailes de papillon. De nombreuses pièces de monnaies grecques sont ornées d’un dessin de papillon.

      3. le papillon est symbole de l’âme chez les grecs anciens (psychê) ;

        Zhuangzi et le papillon

        Un jour, le philosophe Zhuangzi s’endormit dans un jardin fleuri, et fit un rêve. Il rêva qu’il était un très beau papillon. Le papillon vola çà et là jusqu’à l’épuisement ; puis, il s’endormit à son tour. Le papillon fit un rêve aussi. Il rêva qu’il était Zhuangzi. À cet instant, Zhuangzi se réveilla. Il ne savait point s’il était, maintenant, le véritable Zhuangzi ou bien le Zhuangzi du rêve du papillon. Il ne savait pas non plus si c’était lui qui avait rêvé du papillon, ou le papillon qui avait rêvé de lui.

        rêve d’un rêve , considération inquiètante pour qui a pris un crédit sur 30 ans ! (pour paraphraser woody allen )

        ce concept d’ipséité ,le solipsisme est aussi fascinant que la théorie du chaos et son battement d’ailes de papillon !

      4. @Vigneron 21 juin 2011 à 00:23
        Psyche bat de l’aile et risque de se les faire couper.
        Sur le modèle des moines et des moinillons, z’avez le pape et les papillons, même que parpaillot s’en inspire.
        Allez, l’opinion d’un logicien
        – Lorsque moi j’emploie un mot, répliqua Heumpty Deumpty d’un ton de voix quelque peu dédaigneux, il signifie exactement ce qu’il me plaît qu’il signifie… ni plus, ni moins.
        – La question, dit Alice, est de savoir si vous avez le pouvoir de faire que les mots signifient autre chose que ce qu’ils veulent dire.
        — La question, riposta Heumpty Deumpty, est de savoir qui sera le maître… un point, c’est tout

      5. @coligny

        Parce qu’ils vont pas devoir faire preuve d’une très grande souplesse lombaire les souverainistes « vertueux » genre Lordon ou Sapir ? Quand le premier ne jure que par une Europe latine autour de la Fance et le second ne rêve que d’un noyau dur France-Allemagne-Benelux, les autres étant à son goût par trop américanophiles, avec bien sûr sa chère Russie Poutinesque en alliée « naturelle » ?
        Et quand je lis des interviews du camarade démondialisateur éclairé Sapir dans La Nef, repère d’aristos cathos ultraconservateurs, véritables gravures de mode de la réaction, ultramontains et résolument antidémocratiques, franchement, les cris de vierge effarouchée de Lordon sur la césure absolument nette entre sa démondialisation et celle du FN, j’ai du mal à sourire…
        Sans parler des reprises de Sapir dans postjorion, ou dedefensa, ni ses interviews au Courrier de Russie, oeuf corse…

        http://www.lanef.net/t_article/rien-n-est-ineluctable-jacques-sapir-25464.asp
        http://postjorion.wordpress.com/2011/06/12/188-sapir-oui-la-demondialisation-est-bien-notre-avenir/
        http://www.lecourrierderussie.com/2010/06/11/entretien-avec-jacques-sapir-la-mort-annoncee-de-l-euro-une-bonne-nouvelle-pour-la-russie/
        http://www.dedefensa.org/article-l_economiste_jacques_sapir_discute_en_latin_de_legitimite_05_11_2010.html

      6. @vigneron

        avec bien sûr sa chère Russie Poutinesque en alliée « naturelle »

        La Russie n’est pas plus poutinesque que la France n’est sarkosiste, la russie est aux russes, et au moins, on aurait du caviar moins cher, celui de la Gironde est « hors de prix ».

      7. Demondialisation, altermondialisation? Oui, mais laquelle dans tous les cas. Si démondialisation semble simpliste, Altermondialisation n’offre pas vraiment de perspective politique cohérente. Ce qui me semble indispensable, c’est de réussir à faire mieux coïncider les instances de décision (politiques) avec les domaines où leurs décisions s’appliquent. Sinon, comment dire ce qu’on fait et faire ce qu’on dit, comment mener la moindre politique économique? Par exemple, je ne vois pas par quel miracle l’Europe économique et l’Europe politique peuvent ne pas coïncider et satisfaire qui que ce soit sinon les pirates de la finance?
        Sur le plan du recadrage des domaines, les propositions de Bancor et d’interdictions des paris sur la fluctuation des prix vont dans le bon sens, ils peuvent aussi bien être compris comme démondialisants ou altermondialisants.

      8. Quelqu’un a une idée de la façon dont ATTAC peut concrétiser de telles propositions : elles se heurtent presque toutes à la lettre des traités européens (dont la réforme passe par une unanimité des chefs d’états de l’union, dixit ces mêmes traités), sans compter que ces propositions doivent être initiées par la commission?

        « La «démondialisation» est un concept à la fois superficiel et simpliste. Superficiel parce que, à la racine de la financiarisation mondialisée, il y a les décisions de forces sociales et de gouvernements nationaux, décidés à remettre en cause partout les droits sociaux. »
        Oui, ce sont les mêmes qu’au niveau européen, ou à l’omc.

        « Pour des motifs sociaux: stopper la concurrence entre travailleurs et paysans du monde, »
        réforme constitutionnelle européenne nécessitant l’unanimité du conseil (l’Union promeut la libre concurrence : moult articles) ET mondiale (l’organisation internationale du travail à la place de l’omc actuellement). art 32 39 63 du tfue le « social : art 104
        « nourrir les populations et assurer la souveraineté alimentaire. »
        réforme constitutionnelle européenne nécessitant l’unanimité du conseil art 39
         » sauvegarde des écosystèmes, gestion et répartition des ressources rares qui font partie des biens communs (eau, terre, énergie, alimentation, savoirs, techniques, médicaments…) »
        un genre de services publics, de res communa, de république, de biens communs, quelque soit l’étiquette : réforme constitutionnelle européenne nécessitant l’unanimité du conseil art 106
        « Mais, de l’autre, il faut plus de coopération européenne et mondiale dans bien des domaines à mutualiser: »

        « On ne renversera pas le dogme de la «création de valeur pour l’actionnaire» en commençant par des droits de douane contre la Chine mais par une redistribution des richesses dans nos pays et entre pays »
        Là je ne comprend plus : ATTAC est bien pour une taxe type tobin (réforme constitutionnelle européenne nécessitant l’unanimité du conseil art 63)? « sauvegarde des écosystèmes, gestion et répartition des ressources rares »
        je résume : l’actionnaire poussant à la plus value, pousse à la délocalisation (ok : chine…mais pourquoi tjrs les chinois…?) : moins de contrainte. Ce qui est autorisé (même encouragé : art 63) au sein de l’ue ET avec des pays tiers. Résultat : l’industrie pollue plus facilement (sans compter le transport). Et de quelles richesses parlent ils, si la production de biens part ailleurs, à part celle de l’actionnaire qui « rapatrie » ses plus value (art 63) sans être taxé? ATTAC voudrait il que les pays à bas coût travaillent pour nous fournir des biens d’équipement et de la plus value?!?

        « Une monnaie nationale ne protège ni du néolibéralisme, ni de la spéculation, ni du productivisme: a-t-on vu quelque gouvernement britannique s’opposer au néolibéralisme du fait qu’il disposait de la livre sterling? ». Ni une internationale. Ce n’est pas la question : une monnaie dont le taux de change(par rapport au dollar pour l’instant) est adapté à la production, ce serait mieux. Les anglais comme ex qui ne s’oppose pas au néolobéralisme, c’est limite mauvaise foi.
        « Le franc, la livre ou la lire étaient-ils des boucliers contre les attaques spéculatives? ».
        L’euro protège t il la grêce d’attaque spéculative? C’est plutôt le « pacte de l’euro » qui l’enfonce.
        La suède hors euro est elle victime d’attaque spéculative? Le Japon? L’Australie?…
        L’euro est un bouchon sur l’eau : il sert d’ajustement aux autres.
        « Et le capitalisme appuyé sur les «États souverains» n’a-t-il pas produit un modèle de consommation destructeur, pillé les pays du Sud et creusé la dette écologique du Nord? »
        Si il n’y a pas de différence…
        « La Banque de France, qui ne fait plus d’avances au Trésor public depuis 1973, mènerait-elle par nature une politique plus sociale que la Banque centrale européenne? »
        Ah, c’est vrai : mais elle peut difficilement faire pire : la seule mission de la bce, c’est l’inflation.
        réforme constitutionnelle européenne nécessitant l’unanimité du conseil art 119

        Les blocages institutionnels sont patents et ce que propose ATTAC sur ce problème :
        directement à la conclusion :
        « Qui osera proposer la démondialisation et le repli national aux participants du Forum social mondial, aux jeunes en lutte sur la Place Tahrir ou à la Puerta del Sol? Bien au contraire, la conquête nécessaire de la souveraineté démocratique au plan national doit s’articuler à la construction de mouvements sociaux et citoyens européens et internationaux, qui seuls permettront d’éviter que les conflits sociaux ne soient détournés vers des logiques de rivalités nationales et identitaires. »
        Pourquoi identifier mondialisation et Union Européenne? Ou faire croire qu’en sortir (la plupart des états de la planète ne sont pas dans l’UE!) c’est s’isoler du monde?

        Personne n’est pour l’isolationnisme ou la non coopération, je pense…le slogan « mieux d’europe » commence à vieillir, et tous leurs propositions me laisse penser qu’il faut au contraire sortir de l’UE…

      9. Il sera alors nécessaire, pour le ou les gouvernements voulant rompre avec le néolibéralisme, de briser le carcan des traités européens, au besoin en menaçant de faire voler en éclats cet euro-là, de manière concertée avec d’autres peuples et mouvements sociaux. Mais cela n’aura aucunement le même sens que le repli national qui se profile derrière la notion de démondialisation.

        Et voilà! Reprendre le projet européen des mains des technocrates vendus à la finance pour lui donner un nouveau souffle. Le désir d’Europe est dans le coeur des peuples européens, les compétences existent et se tissent en réseaux. La bataille sera rude contre la muraille de « Chine » de la bureaucratie européenne et les relents nationalistes d’une poignée d’ombrageux opportunistes.

        Merci

    1. Bonjour

      Excellent!!!!
      Merci!

      Voilà de quoi réconforter monsieur Jorion qui à défaut de pouvoir réveiller les morts, contribue avec d’autres à faire réfléchir par la mobilisation des intelligences et des compétences ,ainsi que par la diffusion des savoirs .

      Ensemencer une nouvelle humanité. Refonder les relations économiques et sociales dans nos sociétés.Le challenge est de taille vu les configurations géopolitiques actuelles. Nobles batailles, juste combat. Les moments d’écoeurements seront nombreux, l’entêtement et l’inconséquence de ceux qui gouvernent n’a pas finit de nous monter aux lèvres.

      Merci

    2. Olivier Berruyer,
      Merci !
      l’impression d’autres pistes possibles ; le sentiment d’être moins seule face à l’observation
      d’un passage subreptice à un système hiérarchique ( dur) avec des forts et des faibles [ ce que l’idée même de l’Europe voulait éviter ]…
      beaucoup plus de subtilité dans la démarche que la chape de plomb qu’on nous assène depuis si longtemps (TINA) …aucun rejet de l’autre dans ces regards croisés, bien au contraire …des possibles ouverts de nouveau …
      je retiens une possibilité d’avis différents – chaque Pays ayant sa propre structure , histoire, démographie, ses propres raisons …- à ne pas hésiter à exposer unilatéralement, ce qui ouvre un champ de discussions avec d’autres : et donc ouf, de l’oxygène !
      possibilité de confédération de fédérations …etc…
      Bref, la vie, ses doutes, et ses incertitudes sont de nouveau à l’oeuvre …
      Ce que nous acceptons, et ce que nous refusons dans la législation européenne : »opting in » opting out » …
      passionnant !

  6. Suite:

    Off-maket-currency-swaps sold by GS to Greece to mask extent of deficits dismissed as initiated before his tenure as GS-Europe VP. Eurostat methodological visits report 2010. Says under iii) The Eurostat analysis of the swaps with GS,

    In August 2005 a significant restructuring of the swap contract took place. The maturity was extended from 2019 to 2037 […] Following the description of the amendments of the swap contracts which occurred between 2001 and 2008, Eurostat pointed out the significance of the changes that occurred at the above mentioned dates, 2005 and 2008. At such moments […] there were significant modifications in the obligations due by parties, with a noticeable extension of the maturity of the swap. For Eurostat, a change in the contract that results in a significant transformation of the obligations of one or both parties must be considered in substance as a new swap agreement.

  7. Un plan d' »aide » à la Grèce ?

    D’aide ? vraiment ?

    Qui ces plans ont-ils « aidés » ?

    Paul Dontigny, avec son savoureux accent québecquois, nous dit où est parti cet argent et s’étonne que les escrocs bénéficiaires ne sont pas poursuivis , condamnés et mis sous les verrous .

    http://www.lesaffaires.tv/stream/27520_audio1.mp3
    http://www.lesaffaires.tv/video-4887-#

    Le peuple grec, les indignés espagnols et tous les peuples d’Europe refusent de se laisser escroquer une fois de plus par les mêmes et leurs prétendus « plans de sauvetage » .
    Ca suffit !

  8. Même pour pouvoir postuler pour une place de balayeur on demande des gens très diplômés
    et ayant beaucoup d’expérience au sujet de la propreté et du travail bien fait.

    Mon autre indignation du moment, que l’homme apprenne peu à peu à devenir papillon sans
    moi ou alors face aux nombreuses premières têtes de ce monde, et avant même que cela
    ne devienne un peu trop pesant et impossible de s’en échapper par la suite.

    Devenir Papillon et battre de plus en plus des Ailes pour Soi comme pour autrui,
    http://www.youtube.com/watch?v=Jjx2CK8xMMQ

  9. « Les indignés ne savent pas non plus comment y parvenir »

    Oh si: un tribunal de Nürnberg, pour déterminer les responsabilités, et trouver d’éventuels criminels. Tous les acteurs ne sont pas criminels, certains ne sont qu’incompétents, mais certains, comme Goldmann-Sach et Rotschild, le sont clairement. Avant d’avoir écarté ces escrocs, il n’y a pas de solution.

    1. C’est un plaidoyer pour l’euro consistant à parler pour ne rien dire, si ce n’est des généralités sans portée pratique, destinées à arrondir tous les angles.

      1. Bonsoir,
        vous ne pensez pas que ce serait fait pour donner du beaume au coeur des « masses sentimentales ». Si les capitaines d’industries y croient c’est que ça doit valoir la peine d’y croire aussi donc pas d’inquiétudes »tout est sous contrôle » et le combat vaux la peine.

        cordialement

      2. Je suis bien d’accord avec vous, mais je ne comprends pas quel peut être l’intérêt pour ces entreprises de rédiger un tel texte et à qui il s’adresse vraiment sinon au « grand public ». Une véritable crainte ne serait-elle pas en train de s’installer quant aux réactions possibles de la population ? Je ne me souviens pas d’initiatives de ce type mais ma mémoire est souvent sélective !!

    2. @ Clo,

      Bonjour,

      Ils veulent pas être en première ligne de rééquilibrage par dévaluation de l’euro, alors ils chantent sur la tête de leurs emplois en forme de chiffres sacrés…

      Saint dividende, mère patrie, vote nous une amnistie, une exonération de conte pudique, je rigole!

      Un ratio honnête à faire alors 1 500 000 000 000 (sigma CA) / 5 000 000 (sigma employés)
      soit 300 000€ CA / per capita salarié (période supposée référente une proche année fiscale passée), à mettre en relation avec son revenu moyen…bien inférieur faut il en douter?

      Le bâton de prière chiffré à l’industrielle chat-pelé me fait gerber par les proportions de son indécence prolongée…gardes-chiourmes zélés de la misère socialisée en travail, mais comment!! hmmmm, ça va pouvoir coûter cher aux acteurs de ce triste cinéma, qui le valent bien.

      Bon, les plus gras pleurent les premiers, il est toujours temps de rire et croire aux habitudes?

      Notations triple A et triples B-attitudes? + ou -..

    3. Mr Leclerc, vous m’avez coupé l’herbe sous le pied. J’étais en train d’écrire la même chose en faisant remarquer, en outre, que certaines des entreprises signataires (Sanofi, Alstom, Total, Continental,…) feraient bien de balayer devant leur porte avant de parler de « richesse pour nous tous ».
      Malgré les profits engrangés, combien de licenciements et de plans sociaux pour les entreprises sus-nommées… et toutes celles qui figurent parmi les signataires?
      Et la Deutsche Bank est-elle vraiment innocente dans le naufrage de la Grèce qui entraîne à sa suite l’Europe et l’euro sur une pente très glissante?

      Non seulement, c’est parler pour ne rien dire, mais ça frise l’indécence.

  10. Il y a beaucoup d’incapables dans cette histoire…ce qui alimente hélas la théorie d’un complot…perso connaissant professionnellement la plupart des intervenants, TRICHET, DSK, PROT et ceux de la SG et celui du CA, ayant démissionné il y a plus de vingt ans à cause de toutes ces embrouilles , HEDGE FUND etc.. personne ne m’ayantit écouté pour les actions du tunnel sous la manche très clairement faites pour faire payer le tunnel aux actionnaires ETC…ETC…

    Il faut faire payer aux responsables les conséquences de ce qui se passe…et non aux populations.

    Les bilans de la Grèce ont été truandés …que cette Banque américaine paye, averc saisie de tous les biens des personnes responsables car c’est du PENAL.

    ETC;;;ETC… l’Islande a donné l’exemple ,que les vrais responsables qui se sont enrichis PAYENT.

    Le politiques sont « mous », exit ces politiques qui ont laissé faire et donnent les solutions les plus faciles a savoir faire payer les contribuables…alors qu’eux même ont laissé faire et cululent tous les avantages.

    STOP comme l’Islande réagissons,calmement mais fermement.

    1. on se trouve donc bien en face d’une énorme confrontation : les possédants contre les dépossédés.

      Les 1° s’ils ont les moyens d’acheter quelques sbires dépossédés , n’ont aujourd’hui pas du tout les moyens quantitatifs que représentent les populations de dépossédés regroupés en reseaux internet.

      L’avenir est donc écrit.

      Les possédants vont se retrouver dépossédés de leurs biens et de leurs pouvoirs.

      Ce n’est qu’une question de temps.
      Retour sur le passé , déspéculation , les dettes des autres étant le bénéfice des uns faire payer les uns,sinon ce sera la guerre civile.

  11. « Le but n’est pas que le pays meure guéri »

    Drôle de façon de dire que le « remède » n’en est pas un.

    1. C’est la phrase d’une personne qui cherche à sauver la Grèce, alors que l’ensemble du monde politique n’a qu’une idée : sauver l’euro.

  12. qui ne paye pas ses dettes s’ enrichit.
    je vais bientôt investir dans l’indice grec ATG
    enfin, pas tout de suite quand même.

  13. Alors Messieurs Jorion et Leclerc, a quand le champ politique ? c’est bien d’avoir raison mais cela sert à quoi d’avoir raison tout seul ?
    Regardez les indignés et autre mouvements qui s’organisent , il y a même le MPEP !
    Faut que cela bouge …à moins qu’il ne soit trop tard

    1. 1. Ils ne sont pas seuls, ils contribuent en éclaireurs à la marche vers un soulèvement.
      2. François vient de le dire : du balai.

  14. Bonsoir,
    et en guise de pansement sur la plaie des écorchés Grecques, Mr Papandréou propose à la rentrée une aventure en « nouvelle constitution », si c’est pas de l’escamotage et de l’instrumentalisation car dixit les grands argentier d e PapaDré il faut rembourser mais aussi réformer en profondeur le fonctionnement de la sociéte, une bonne constitution sur mesure pour le tout économique va faire leurs affaires et les citoyens seront de nouveau bernés.

    Cordialement

  15. @ François: Merci François de me donner une réponse !…Tout va parfois si vite sur ce blog…pour les néophytes 🙂 !

  16. Grèce: le top 40 des créanciers

    Beaucoup de chiffres et de tableaux circulent à propos de la dette grecque et de ses principaux détenteurs, sans offrir toutefois une large vue d’ensemble.

    Une information pourtant intéressante dans la mesure, où, comme vous le savez, il est de plus en plus question de mesures radicales pour éviter une explosion incontrôlable de cette cocotte minute.

    Alphaville, le blog du Financial Times, comble cette lacune en publiant la liste des 40 créanciers les plus importants de la Grèce, un document issu d’une étude réalisée par la Barclays Bank.

    Voici la liste en question:

    http://blogs.lecho.be/lescracks/2011/06/gr%C3%A8ce-le-top-40-des-cr%C3%A9anciers-.html

    1. Le petit jeu est encore complexifié en vertu des imputations comptables de ces actifs pour les banques privées, entre banking book et trading book.

      Leur valorisation n’obéit pas aux mêmes règles. Valeur nominale d’achat dans le premier cas (jusqu’à leur maturité), valeur du marché dans le second. Certes, des risques avérés pourraient impliquer leur dévalorisation dans le premier cas, mais c’est laissé à la discrétion des banques d’en décider…

      C’est pourquoi il ne faut pas uniquement prendre en considération l’exposition des banques mais aussi la maturité de leur portefeuille. Et là, c’est largement pochette surprise…

      La banque, c’est un métier !

      1. @ François,

        Bonsoir,

        La Loi fixe la règle de fonctionnement de la finance dans le temps fiscal aussi…

      2. La banque, c’est un métier !

        C’est clair… Enfin si l’on peut dire.
        Quelle est la part de la créance comptabilisée à sa valeur faciale dans le banking sur les 12 milliards grecs détenus par les banques françaises selon la Barclays Bank ? Ce qui est sûr c’est que c’est sur le trading book que les banques spéculent à court terme, alors que les valeurs détenus dans le banking sont supposées y rester jusqu’à maturité. A noter que les stress tests des banques ne prennent en compte que les obligations souveraines détenues dans le trading, puisque les autres sont censées être garanties par le pacte de stabilité jusqu’en 2013… Donc on peut supposer que la plus grosse part se trouve dans le banking.

        Par contre les 6 milliards de créances sur l’État grec détenues par Groupama, AXA et la Caisse des Dêpots via CNP, eux représentent bien une partie de l’épargne longue des français à travers les réserves techniques des ass-vie (j’aime bien le « ass » d’assurance, pas vous ?)

    2. @ ceux qui se demandent où va l’argent, voici un élément de réponse très partiel mais instructif

      => Prix Immo

      Inutile d’attendre une baisse par le marché sur la simple loi de l’offre et la demande !
      Celui-ci est complètement biaisé par les monceaux de cash issus de dettes non moins
      himalayennes qui ne savent où se placer en dehors des marchés financiers.

      Donc, pour les honnêtes candidats (malheureux) à l’accès à la propriété, surtout les primo accédant, il n’y a plus qu’à attendre le vrai clash, l’effondrement, qui obligent les détenteurs de dettes à se délester de leurs biens immobiliers surévalués.

      Le problème, évidemment, ne sera pas entièrement résolu à ce stade.
      En effet, les détenteurs de biens immobiliers qui les auront déjà payé en totalité, n’auront pas envie de se délester de leur patrimoine sans raison (ou besoin).
      La volatilité des placements financiers par ailleurs les confortera dans cette certitude.

      Alors quoi ?
      Sans doute (je l’espère) une hyper-inflation qui dévalorisera inexorablement la valeur surestimée de ces actifs et qui les rendra plus « liquides » face aux autres investissements, notamment ceux vers l’économie réelle qui, elle, aura toujours besoin d’investissements. Dommage pour les possédants qui se croient à l’abri du besoin en ayant massivement investi dans la pierre… il faudra bien qu’ils cessent un jour de croire au père-noël.

      Alors, et seulement alors, un retour très progressif à l’équilibre pourra se faire. La question est : dans combien de temps ?

      1. La différence entre un oiseau et un banquier ?

        L’oiseau, lui, parfois s’arrête de voler….

  17. @nader
    Suivez-vous ce blog depuis longtemps ??
    La raison principale qui me fait venir sur ce blog est JUSTEMENT la non implication dans le politique ( en tous cas directement ) dans le sens parti ( pris ??)
    Faire ce blog c’est de la politique ( participer au développement de la société) et pas faire partie des guignols qui ne voient qu’à court terme et sont prisonniers d’un systeme ( dans le meilleur des cas ) ou de leurs ambitions ( dans la plupart des cas )
    Paul Jorion et François Leclerc nous donnent déjà beaucoup.
    Allez y , indignez-vous et remerciez les de vous ouvrir les yeux..

    1. Et ensuite, cher Nader, rien ne vous empêche de vous approprier les idées, les arguments, les chiffres développés sur ce blog. Et avec eux d’aller défendre vos points de vue là où vous voulez dans votre domaine professionnel ou privé.

  18. Bonjour !

    Va-t-on revenir au standard-or, un jour ?

    Merci à Messieurs Jorion et Leclerc pour leur excellent travail !

  19. @ Hema  » hema 20 juin 2011 à 21:41
    A tout hasard et pour voir si il y a un qui répond , j’ai envoyé ça par e-mail à tous les députés Européens de ma région (10) Bonjour, Vous êtes tous élus députés dans ma circonscription « le Grand Sud-Ouest » et j’ai l’honneur, par le présent e-mail, de vous contacter pour la 1° fois…. »
    Evidemment ! hema que nous sommes ( voir les discussions philos de ce blog) , pour le moins, à moitié responsables de ce qui nous arrive ! Ne fusse que par notre inertie !…. Lao-Tseu disait  » « Dans tout homme, il y a l’impulsion du mouvement qui procède de Tao et tend à l’y ramener. Mais les hommes se laissent aveugler par leurs sens et leurs désirs.Ce sont eux qui veulent la volupté, la joie, la haine, la célébrité, les richesses, etc. Les mouvements des hommes empruntent leur violence à la tempête déchaînée ; leur rythme est une montée furieuse, suivie d’une chute précipitée. En désespérés, ils s’attachent à tout ce qui est irréel. « ….
    Perso, j’essaye toujours de trouver cette fameuse « voie du milieu », ce « connais toi, toi même de Socrate »….me positionner là, au milieu du monde dans lequel je suis…et responsable de par mon positionnement….de son devenir…Exercice difficile,… comme rosebud je ferai remarquer ….que l’on ne peut faire cet exercice sans se connaitre « soi- et ses attentes par rapport aux autres »….Défi !…Je me positionne, ou bien, renonçant à une part de moi-même, je me retire…C’est le coeur de mon être ( et de maman) …qui me guide et me demande de faire comme vous….Réagir …pour nos enfants pour qu’ils n’aient pas honte de nous et pour que change ce monde ! ..

  20. Pour nous raffrechir la mémoire sur une proposition « secondaire », le Glass-Steagall Act.

    Attali dans un post en 2009 :

    La résolution de la crise des années 30 ne doit rien à Keynes et tout à l’entrée en guerre des Etats-Unis. (…)
    Cela parait aujourd’hui invraisemblable. D’une part, il y faut des guerres d’une ampleur considérable : Pour qu’une guerre soit aujourd’hui de la même ampleur relative que la deuxième guerre mondiale, il faudrait qu’elle fasse plus de 150 millions de morts. D’autre part, les guerres d’aujourd’hui opposent des nations à des groupes non étatiques, ce qui n’exige pas, pour l’instant, la même mobilisation de ressources gratuites au service de la collectivité que la guerre entre nations : c’est une affaire de spécialistes.(…)

    http://blogs.lexpress.fr/attali/

    Réponse de Paul Jorion à Attali :

    La crise des subprimes a été rendue possible d’une part par les 200 millions de dollars dépensés par le lobby Fire (Finance, Insurance and Real–Estate) pour éliminer le Glass-Steagall Act de 1933 qui prohibait aux banques de dépôt de se livrer à des activités de courtage et à la spéculation, et d’autre part par les dizaines de millions de dollars dépensés par la Mortgage Bankers Association pour imposer les formes de prêts hypothécaires qui devaient conduire à la catastrophe que nous vivons maintenant. La Chamber of Commerce des États–Unis détermine la politique extérieure de ce pays depuis le XIXe siècle. On lui doit, entre autres, le renversement de Mossadegh en Iran en 1953 dont le monde paie encore aujourd’hui les conséquences, et l’occupation actuelle de l’Irak. Si le régime pourtant démocratique de la superpuissance qui joue en ce moment le rôle de gendarme du monde ne lui permet pas de prévenir les interférences des marchés dans la direction de ses affaires, comment peut-on espérer qu’il en irait mieux à l’échelle planétaire ?

    Paul Jorion
    http://www.journaldumauss.net/spip.php?article440

    Commentaire de françois Leclerc 10 décembre 2008 à 10:31:
    Vous avez raison de remarquer combien prédomine une religiosité intellectuelle archaïque et arrogante, ce sont mes mots, lorsqu’il s’agit d’évoquer le « marché » et ses manifestations imprévues, invisibles, etc… Là où dans tous les autres domaines de la connaissance la démarche scientifique tente modestement d’exercer ses droits et ses talents. Comme si l’on touchait dans l’économie et la finance à des phénomènes dont il n’était pas nécessaire de connaître des origines condamnées au mystère. Pour ne pas dire qu’il vaut mieux les recouvrir d’un voile.(…)
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=1165

    EXTRAITS DU DISCOURS DE SIR LEON BRITTAN (vice-président de la
    Commission des Communautés européennes) DEVANT L' »AMERICAN ENTERPRISE INSTITUTE » – WASHINGTON, LE 23 MARS 1990 : OUVRIR LES MARCHES BANCAIRES MONDIAUX

    Les restrictions Glass Steagall ne vont pas à l’encontre du principe du
    traitement national, mais elles font obstacle à un accès totalement libre
    des banques universelles européennes au marché américain et représentent
    une entrave à une véritable ouverture des marchés.
    Je me rends bien compte également qu’en évoquant une modification du
    Glass Steagall Act, je pose la délicate question de la surveillance
    bancaire. En effet, face à la pléthore de nouveaux produits bancaires, à
    la complication et à l’internationalisation croissante des transactions
    et enfin, et cet élément n’est pas le moins important, face au
    développement de consortiums offrant une grande variété de services
    financiers, comment allons-nous assurer la mise en place de règles de
    surveillance bancaire non seulement appropriées mais aussi améliorées ?
    Il n’existe pas de réponse simple ou définitive à ces questions.
    Cependant, dans la Communauté européenne, nous ne pensons pas avoir
    réalisé une libéralisation du secteur bancaire au prix d’une moins grande
    stabilité du système financier. Des limitations artificielles imposées
    aux activités bancaires ne rendent pas celles-ci plus rentables ou plus
    stables. Dans ce défi, c’est ailleurs que nous devons chercher la
    victoire, à savoir dans des structures réglementaires efficaces et
    souples.
    http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/90/235&format=HTML&aged=1&language=FR&guiLanguage=en

    1. Coucou François……
      Ou un « autre »…….
      Silence ?
      Glass c’est égale ?
      Santé et prosternité.

  21. Je n’aime pas du tout ce papier qui ressemble à un jeu de tables gigognes.
    Il viendra un temps où des militants de l’Europe Nation se diront entre eux ce qui ne va pas chez chacun et seront crus réciproquement;
    Le coût des erreurs passées seront mutualisées et les contrôles à venir seront réciproques et acceptés.
    S’il n’en est pas ainsi, la solution sera la guerre civile ou entre états, certains y pensent sans doute.

  22. Finalement la théorie du choc utilisée en ce moment en Europe avec ou non complicité des anglos saxons, arrange tout le monde (si ça marche?), sauf les peuples bien entendu…faire passer l’Europe fédérale en force sur les décombres de l’Euro et de l’Europe, comme si c’était la seule sortie possible(TINA).Car autrement cela n’a aucune chance d’être volontairement accepté par les peuples(encore moins maintenant).Ils jouent leur joker car si ça rate toute la pyramide de Ponzi s’écroule.D’ailleurs DSK avant sa chute s’en était vanté et il arrive encore d’entendre cette idée circuler, lisez le blog de Quatremer (libération bxl) qui se charge de cette propagande depuis des années.Dans les deux cas cela va nous couter une fortune.
    Pendant qu’on parle des Grecs plus personne ne parle de la dette US/UK ou de l’enlisement en Libye etc etc…encore moins de la catastrophe nucléaire au Japon.

  23. Grèce : la zone euro donne un ultimatum de deux semaines à Athènes.

    La zone euro a donné lundi deux semaines à la Grèce pour adopter un nouveau plan d’austérité très impopulaire si elle veut obtenir l’argent frais dont elle a besoin pour éviter une faillite qui provoquerait une onde de choc mondiale.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=c694d57a6948ca09ae2a95628a5beaaf

    Cet ultimatum de la zone euro à la Grèce est inadmissible.

    La zone euro dit au gouvernement grec : « Privatisez, privatisez encore, privatisez toujours, augmentez les impôts, baissez les retraites, baissez les salaires … sinon nous ne vous prêterons plus d’argent. »

    La zone euro donne un ultimatum de deux semaines à la Grèce.

    C’est un diktat.

      1. Oui. Comme dit Yanis V. c’est comme s’il menaçais de retenir sa respiration jusqu’à ce que mort s’ensuive si sa fille ne fait pas ses devoirs. Ce n’est pas crédible.

        « This is akin to threatening my 7-year old daughter that unless she does her homework I shall hold my breath till I expire. In game theory, we call it a non-credible threat; i.e. a threat that deserves to be treated with contempt. »
        http://yanisvaroufakis.eu/2011/06/20/misleading-parliaments-the-essence-of-greek-bailouts-mk1-mk2/

        ——————
        Irlande contre US: un seul des deux a une crise de la dette (publique)
        http://alienaeconomics.blogspot.com/2011/06/irlande-contre-les-us-un-seul-des-deux.html

        « L’Euro est basé sur une philosophie qui est mieux caractérisée par le slogan « Un marché, Une monnaie ». Au centre de l’Euro système est la banque centrale européenne, une institution a qui a été donné un rôle limité mais soit-disant critique: contenir l’inflation en contrôlant strictement la masse d’euros. Parce qu’ils ne pouvaient pas envisager un événement qui déclencherait un effondrement du système de paiement, les auteurs du traité de Maastricht n’ont pas donné a la BCE le mandat légal de « préteur en dernier ressort ». Et parce qu’un groupe largement composé de banquiers (le comité Delors) a écrit le projet pour l’Euro, il ne contient aucun cadre systémique pour réguler et superviser les institutions financière Européennes. »

        « DM: Voyez vous une meilleure solution pour la crise de la dette?

        SK: Premièrement, soyons clair. Ce qui est actuellement en place n’est pas une « solution ». Le programme d’extorsion de l’UE/FMI ne résoudra pas la crise de la dette — cela ne fera que prolonger la fin définitive du projet Euro. Pour préserver l' »Union, la BCE doit reconnaitre que les gouvernements membres ne sont ni responsable de la crise ni capable de la résoudre. La BCE doit reconnaitre les défaut d’architecture de l’Euro système et, comme Toyota, en informer ces utilisateurs qu’elle va prendre des mesures correctives pour régler le problème. Mon très bon ami Warren Mosler –un expert des marches financiers– a fait remarquer qu’il fallu 10 ans pour la plupart des analystes pour découvrir les défaut de l’Euro système mais que cela prendrait a la BCE seulement 10 minutes pour les régler.

        Le problème fondamentale est que les nations membres n’ont pas de mécanisme de financement solide dans le système existant. Pour régler le problème, la BCE doit créer des euros que les gouvernements membres, en tant qu’Utilisateurs de la monnaie, ne peuvent pas faire. Elle fera cela simplement en créditant des comptes bancaires, comme le fait la Federal Reserve quand elle transfert de la monnaie aux États a court d’argent a la suite d’une catastrophe nationale. Les fonds pourraient aller directement sur les comptes des gouvernements membres, ou ils pourraient être diriger au Parlement Européen, qui pourra le distribuer en suivant une base par tête a tous les dix-sept membres de l’Euro zone.

        Parce que ce sont des paiements de transfert –et non pas des prêts– la BCE ne cherchera pas a se faire rembourser. Un calcul rapide suggère qu’une distribution annuelle aux alentours de 10 pour cent du PIB de l’Euro land sera suffisant pour éliminer tous les problèmes de risques de financement, réduire les couts d’emprunt, permettre le repaiement de la dette publique et restaurer la croissance. »

        ———————-
        It Became Necessary to Destroy the Periphery in Order to Save the Core’s Banks
        http://neweconomicperspectives.blogspot.com/2011/06/it-became-necessary-to-destroy.html

        « The EU is not lending money to Ireland, Greece, and Portugal to help those nations’ citizens. The EU is lending those nations money because if they don’t those nations and their citizens and corporations will be unable to repay their debts to banks in the core. That will make public the fact that the core banks are actually insolvent. When the Germans and French realize that their banks are insolvent the result will be “severe banking crises and a return to recession in the core of the eurozone.” The core, not simply the periphery, will be in crisis. The ECB and the EU’s leadership would be happy to throw the periphery under the bus, but the EU core’s largest banks are chained to the periphery by their imprudent loans. « 

      2. D’autant plus que la BCE n’acquière plus d’obligations grecques (mais aussi irlandaises et portugaise) depuis deux mois déjà, ce qui a pour effet de faire exploser les taux d’intérêt pour la Grèce.

        De fait, l’UE ne ‘prête’ plus à la Grèce car la seule qui était en mesure de le faire était la BCE.
        La décision de la BCE est une décision politique d’exécution financière de la Grèce, puisqu’elle sait que l’UE n’a pas les moyens de sa ‘politique’, même placée ainsi au pied du mur.
        Et cela fait deux mois que cela dure.

        Le pouvoir politique réside à la BCE et la BCE a pris sa décision : la monnaie unique contre l’UE.
        L’UE est un village potemkine, dont l’unique objet est d’entretenir l’illusion …

        Source : rapport d’information du Sénat sur la crise grecque Juin 2011
        «  »* 3 Il convient néanmoins de rappeler que la Banque centrale européenne n’a pas acquis d’obligations grecques depuis près de deux mois, favorisant une envolée des taux. Le rendement des obligations grecques à deux ans a ainsi augmenté de 1000 points de base depuis la fin mars atteignant près de 28 %. Elle n’a pas non plus acquis dans le même laps de temps d’obligations irlandaises ou portugaises. »

    1. (sommé d’)adopter un nouveau plan d’austérité très impopulaire si elle veut obtenir l’argent frais dont elle a besoin pour éviter une faillite qui provoquerait une onde de choc mondiale.

      C’est simplement idiot de menacer quelqu’un si les dommages pour soi-même sont plus importants que pour l’autre. Non?
      Ils _doivent_ sauver la Grèce mais ne _veulent_ pas sauver la Grèce. Et si/quand ça explosera on mettra la responsabilité sur le dos des Grecs…
      Heureusement que ce sont des élites, qui savent mieux que nous, qui nous dirigent. Parce qu’en effet la logique de la chose n’est pas très apparente.

  24. @ ancestral
    Va-t-on revenir au standard-or, un jour ?

    -certains le pensent
    historiquement l’or à toujours été LA monnaie
    actuellement l’or se remonétise
    quand les hommes auront retrouver la sagesse monétaire et ce n’est pas pour demain, l’or, perdant de sa valeur, retournera dormir dans les coffres des états pendant des décennies en attendant la prochaine crise monétaire .
    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89talon_or

  25. Deux mouches à merde américaines vont prendre un papillon.
    Lu dans le monde aujoud’huis:
    « L’administration américaine qui chapeaute les caisses d’épargne, la NCUA (National Credit Union Administration) a annoncé, lundi, qu’elle portait plainte contre les banques JPMorgan Chase et RBS. Au total, l’administration leur réclame plus de 800 millions de dollars pour avoir conduit cinq grandes caisses d’épargne professionnelles à la faillite. »

  26. On oublierait presque …! C’ est la fête …de la mu()sique !
    Un air chagrin,une mélodie en sous- sol? Allez !
    Tentons le machaon .Louons une agence de notation.
    Question imago, c est l’humaine accession. Droits de succession.Piano,piano?
    Loi des séries.Des blanches,des noires, on se perd …ton air de musique répétitive …du base j’acque te dis-je … planant!
    Une idee saugrenue – musique atonale – identifier la chambre , l’alcôve- le crissement du coton sur les plumes de l oreiller ? Jeux de pouvoir.Qu y entendre?Le mur du son?
    Et l ascenseur social alors, bientôt son club ? Instruments a cordes de préférence. Musique a tous les etages.
    T entends pas ? Le cor du fisc,le crin des violons de la taxe foncière ,la fugue de la propriété privée .De quoi…? On se le rejoue?
    Donc si la solvabilité berçant les places de marchés dit ‘sonne’ ,Octave ; et bien , l echo aidant, des accords s envoleront , la fête deviendra grandiose ;la musique du chaos descendra alors des positions nues – le vide se remplira, l’ année zero se métamorphosera en un beau « ré » assuré – une option-une ode afin de ne pas figurer eternellement dans l ‘enfer des fluctuations – qui elles ne rassurent personne.
    Quel bal de faux-culs quand même ! La rock attitude ? Un véritable opéra-bouffe ! A désesperer des mamelles de Tirésias.
    Une course a l achat » hot » sera peut être organisée ,en parallèle, avec concert de casseroles, histoire de varier les approches artistiques ,sonder le concept de la « blue » note, tromper l animal,l amadouer;lui qui se méfie aussi mon dieu des concerts de couacs!(Quarante a la douzaine).Encore qu il lui arrive d hésiter.Entre instruments, parmi d autres choses.
    On marche sur des oeufs!
    Danse du ventre, la pluie fait des claquettes.
    A se demander comment terrasser l harpagon!sancho !
    Changer de ton? Pro- fusion! ?Acid- jazz? Tangent les eaux?
    Comme un bruit de fond …

    Gotan project :
    http://www.youtube.com/watch?v=XztQJGJX9rk&feature=youtube_gdata_player

    Brassens ( le vent )-R.Aubry.
    http://www.youtube.com/watch?v=A-QCwaa5kvQ&feature=youtube_gdata_player

  27. on se trouve donc bien en face d’une énorme confrontation : les possédants contre les dépossédés.

    Les 1° s’ils ont les moyens d’acheter quelques sbires dépossédés , n’ont aujourd’hui pas du tout les moyens quantitatifs que représentent les populations de dépossédés regroupés en reseaux internet.

    L’avenir est donc écrit.

    Les possédants vont se retrouver dépossédés de leurs biens et de leurs pouvoirs.

    Ce n’est qu’une question de temps.

    1. Se laisseront pas faire, Bertrand !
      Vont s’organiser en vase clos,
      se défendre,
      déclencher des conflits,
      menacer,
      prendre en otage (le font déjà),
      lâcher un peu de lest pour calmer le jeu, le reprendre de l’autre main,
      organiser des séditions chez les indignés,
      se parjurer,
      se renier,

      la liste est longue de ce qu’on peut faire quand on en a les moyens et qu’on est guidé par la peur.

    2. C’est la question que je me pose tous les matins… ! C’est LA question.

      Certains sociologues disent que le pouvoir est fondé en dernière instance, sur la force…. une phrase qui m’a marqué.

      Une autre histoire, mon prof de socio disait, en critiquant son collègue qui avait sorti un bouquin sur la négociation d’entreprise, qu’il ne considérait jamais le cas où les employés prennent le pouvoir et virent le patron, comme éventualité d’une négociation. Et cette violence qui pointe à l’horizon, on n’en sait rien… si elle est là, si elle sera utilisée… etc.

      Par exemple, le pouvoir pourra employer des « milices » armées pour se protéger, car moi aussi je pense que tout sera fait pour maintenir l’ordre coûte que coûte… or la question sera celle de la fidélité, de a loyauté de ces milices, de ce qui restera de l’armée. Si elles sont trop payées elles seront indépendantes du pouvoir, si elles ne le sont pas assez elles ne seront pas d’humeur à servir leur maitres. Bref, la véritable puissance sera celle, militaire pour un temps, ou politique ensuite.

      Le problème ensuite sera la question d’une resurgeance d’une éventuelle « bourgeoisie » ou d’une élite, avec un système non-capitaliste alors que toute la population est éduquée et qu’en fait, il n’y a plus de supériorité de l’élite. Il n’y a plus d’élite au sens symbolique. La démocratisation de la société devra donc être réelle et étendue. Désolé pour ces délires…

      1. C’est exactement le problème, Litzfr !

        Vouloir prendre le pouvoir pour faire la même chose ou le contraire de ceux qui sont en place n’a aucun intérêt à terme. Sauf dans l’immédiateté, peut-être. Et encore, ça demande pas mal d’énergie et de parano pour survivre.

        Nous n’avons d’autre choix que de convaincre « les autres » à changer, quitte à les bousculer un peu mais pas à les mettre à terre. Sinon, c’est l’esprit de revanche assuré.

        Relisez Machiavel, il avait pas réfléchi sur la question.

      2. Le problème de gouvernance se pose dans les armées ou certains sous officiers ont des cursus d’éducation assez proche de leurs officiers , ce qui peut rendre les rapports de hierarchie un peu tendu

      3. « Certains sociologues disent que le pouvoir est fondé en dernière instance, sur la force…. »

        Ah bon, il y en a encore pour ne pas vouloir le voir (ou plutôt le dire)?

    3. Exact. Les langues mêmes commencent à fourcher: hier matin la journaliste de Rance Inter parla de vague d’austérité et de privation en Grèce, avant de rectifier privation en privatisation.

    4. « Les possédants vont se retrouver dépossédés de leurs biens et de leurs pouvoirs »

      Cette inversion de la couleur des cases ne change pas les règles du jeu.

      Je ne connais pas la situation actuelle dans les pays de l’Est ayant connu les « révolutions de velours » entre 89 et 2006, toutefois il est clair que dans une première phase, le renversement du pouvoir n’y a pas mis fin à la corruption du pouvoir, et qu’au contraire, ces circonstances produisent l’émergence de gangs, à la façon dont l’organisation de la Russie s’est restructurée après l’effondrement du système soviétique.

      Dans mon enfance, j’ai connu des familles espagnoles réfugiées en Belgique, simplement parce les exactions croisées de la guerre civile rendaient la vie impossible dans leurs villages.

      Comment faire mieux et sur d’autres prémisses ?

      1. En effet, la simple inversion du rapport de force ne suffit pas.C’est la limite de toutes les préconisations, et programmes politiques dont l’objet essentiel est la prise du pouvoir.
        Se faisant on reconduit l’ordre existant ou pire encore on crée les conditions pour l’apparition d’un pouvoir mafieux.

        La seule sortie par le haut est celle qui se fait par le renouvellement et/ la création de nouvelles institutions avec un nouveau contrat social à la clé. Ce qui correspond à l’idée de constitution pour l’économie.
        Le changement sera de civilisation ou ne sera pas.
        Ajouter quelques pièces nouvelles au système financier existant tout en en retirant la partie la plus nuisible (spéculative) n’a de sens que si c’est le résultat d’une prise de conscience, d’un changement de paradigme qui dépasse le cadre étroit de l’économisme.

      2. Aussi justifiées que soient les exaspérations,
        l’évolution souhaitée ne peut hélas que se faire par une inflexion générale, pas uniquement celle des indignés ou des révoltés.

        Car même si la violence des populations survenait (le chaos, la brutalité, etc.), elle ne ferait qu’attiser le sentiment de revanche de ceux qui en feraient les frais et qui d’ailleurs ne sont pas tous – loin s’en faut – des fautifs.

        Aussi, ceux qui tentent comme ici d’infléchir les comportements mortifères de nos dirigeants ou de nos élites, n’ont d’autre choix que de parvenir à leur fin par l’argumentation, la conviction (et sans doute l’astuce). Les faits sont têtus, comme on dit souvent. Et ceux avancés par Paul Jorion et François Leclerc, ont le mérite de la constance et de l’évidence. Aussi, leurs détracteurs finissent-ils toujours par s’enfoncer, se contredire et faire des volte-face que ne renieraient pas les patineurs artistiques. En dehors des idiots (qui sont légions), on peut raisonnablement penser que nos thèses finiront par être adoptées et traduites en décisions, changements, inflexions et autre réformes.

        Tout autre solution (violente) est hélas vouée à l’échec par retour de bâton.
        Il nous faut donc bien continuer et faire progressivement admettre les thèses défendues ici.
        Quitte à ce que certains d’entre nous entrent un peu sur le terrain politique. Je pense à certains lecteurs de ce blog, pas à ses modérateurs qui ont d’autres chats à fouetter.

        C’est EINSTEIN, je crois, qui disait qu’il faut 50 ans pour qu’une idée neuve fasse son chemin. Même en admettant que les choses se sont accélérées depuis cette citation, nous n’en sommes ici qu’à l’AN 3. Alors, cravachons.

      3. Les tout premiers débats sur le thème d’une constitution pour l’économie « opposaient » le politique à l’économique (notamment entre Jorion ,Werrebroeck, le « yéti »); le reproche principal à « une constitution pour l’économie étant de prendre le risque d’achever la séparation de l’économique du politique, de constituer explicitement l’économique en « extériorité ” (en hétéronomie, en « transcendance »).

        Par ailleurs, et nous le constatons toujours d’avantage, l’économie reste, de fait, totalement hors de portée du politique. Dans la première phase, Paul proposait de restaurer le politique dans ses droits, il était encore permis d’espérer que quelques mesures chirurgicales, comme l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix permettrait au politique de reprendre le gouvernail. Ce ne fut pas le cas, et nous voici au stade ou c’est le politique qui pose problème ; des forces extrêmement puissantes rongent les tripes et s’ébranlent, alors que nous n’avons aucun modèle « révolutionnaire » actualisé au gouvernement de la mégamachine en phase de transition.

        L’histoire grecque commence par la tragédie ; après Péricles, la démocratie termine en guerre civile, selon les mots de Thucidide il y eut « confusion dans les idées et les mots perdirent leur sens et toute valeur ». C’est grave, nous y sommes. L’espoir demeure, parallèlement, Pierre Sarton du jonchay entreprend une refonte du sens des mots, taille les pierres et malaxe la syntaxe d’une reconstruction ; d’autres voies sont sans doute possibles, celle qu’il se donne et nous délivre est remarquable. Je ne suis pas philosophiquement assez pointu que pour en faire la critique, mais il me semble que sa démarche abolit la séparation du politique et de l’économique telle que nous l’avons rencontrée au départ. Plus avant, il me semble que sa démarche permettra de penser autant la réduction drastique du temps de travail que de construire un débat rationnel entre les risques du gaz de schiste, du nucléaire, et ceux liés au dérapage politique de nos gentils décroissants, le politique et l’économique en seront surpassés.

        Une « constitution pour l’économie » peut-elle canaliser les forces qui se délient dans un sens constructif ? Pour plus d’efficacité, plusieurs « constitutions » devraient d’ailleurs se construire et se confronter. Il serait toutefois utile d’éclaircir la notion de « constitution pour l’économie », celle –ci renvoie à plusieurs niveaux d’élaboration, lesquels vont de « l’utopie structurante » à une simple liste de « mesures à prendre » telle l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix. Une constitution se présente comme une suite ordonnée de textes, mais cet ordre est-il construit par la raison ou est-il produit par l’agencement des passions et des rapports de force au sein d’une assemblée constituante? Plusieurs niveaux peuvent bien entendu être élaborés en parallèle, mais il importe me semble-t-il qu’un « ordre initial » soit énoncé, mettons-nous en priorité l’abolition de l’usage de l’économie comme mode de domination, ou bien faut-il laisser ouvert à l’invention de nouvelles formes de domination plus subtiles ? Une constitution ne naît pas d’un lieu unique, mais de débats « multipolaires ». Divers groupes s’essaieront à réinscrire l’économie – et peut-être différemment – dans l’architecture constitutionnelle héritée du 18e. D’autres réexamineront « l’économie  » en partant de points de vue renouvelés par les sciences humaines. Mille dispositifs sont disponibles, blog, conférences citoyennes… que chacun y aille de son style !

  28. Prêcher dans le désert.

    Bien entendu, ceux qui ont le pouvoir aujourd’hui ne veulent pas le lâcher, c’est une des raisons qui concourt à ne rien changer aux règles du capitalisme et du système monétaire international actuel. Mais il existe aussi d’autres raisons liées à la stabilité des systèmes, à leur homéostasie. Chacun des codes de l’axiomatique d’un système ne signifie rien pris séparément, ainsi que l’a démontré Levy-Strauss et confirmé Philippe Descola pour les codes culturels des groupes humains. On ne sait jamais bien l’effet du changement d’un code ou d’un groupe de codes sur le fonctionnement du système, ce qui explique que les réformes des règles sont si âprement disputées. Ainsi en va t’il de la difficulté à faire basculer un système d’un mode à un autre, ce qui est bien l’enjeu des propositions d’économie politique développées ici, leur dimension anthropologique ne fait aucun doute.

    1. On en a déjà croisé des tordus, celui-ci mérite une nouvelle colonne.

      « Chaque démonstration qu’il présent est meilleure que la suivante »

      1. Si les Français virent Sarko l’année prochaine, ça sera parce qu’ils sont antisémites. Donc, si vous ne voulez pas passer pour des antisémites, vous savez ce qui vous reste à faire.

        Ça, c’est un vrai argument de campagne…

        Et dire que ce type est « le conseiller très spécial » du président de la République Française… (comme ils doivent être les « spéciaux » simples ou les non spéciaux !)

      2. Buisson ardent est politiquement incorrect;école buissonnière passera beaucoup mieux.Quitte à faire un jeu de mot facile,allons-y pour école buissonnière.

      3. On s’étonne moins de certaines décisions quand on voit comment pense le vice-président et ses conseillers.

    2. Ca fait PLOUF! Un coup d’épée dans l’eau. Tentative de réduire la problématique mondiale et millénaire à un individu de passage à la fonction présidentielle. Il fût précédé, il sera relayé seule la « Crise » demeure en place. C’est elle la star ,elle et ses sous jacents, le reste est « épiphénomènal « .

      L’antisarkozysme est un joker pour les faibles d’esprit. Ressortir l’antisémitisme et l’agiter comme un épouvantail est le signe des intelligences ringardes, pétrifiées, prisonnières d’une certaine lecture de l’histoire et de sa terminologie. L’antisémitisme est un syndrome il ne diagnostique pas le mal, il en est un des aspect. Le Mal véritable réside dans une vision cynique comptable et qualitative de la dignité humaine. D’où une représentation pyramidale de l’humanité, beaucoup d’appelés, peu d’élus, l’acmé et le reste. Se traduisant dans son application sociale par la discrimination,hiérarchie arbitraire, le tri,la gâche humaine qui serait le prix nécessaire de l’Oeuvre maudite, prétendument civilisationnelle.

      On voit ou cela nous à mené. Le panorama est édifiant, triste satire, pauvre simulacre habillé de pseudo-modernité et justifié par le « progrès ». Quel est ce concept du progrès qui débouche sur la pénurie du vital et le risque d’un retour à la préhistoire? C’est ça la terre promise!?……Vaste fumisterie!

      Il ne reste plus qu’a rebrousser chemin pour retrouver où l’on s’est gouré d’aiguillage. Plus question de se constituer en troupeau bêlant derrière des apprentis bergers, ni de marcher comme des somnambules derrière des joueurs de pipeau, soient-ils talentueux.

  29. « La banca europea no tiene suficiente capital para evitar las consecuencias de la crisis griega » (Les banques européennes n’ont pas assez de capitaux pour éviter les conséquences de la crise grecque).

    http://www.cotizalia.com/en-exclusiva/2011/banca-europea-tiene-suficiente-capital-evitar-crisis-grecia-20110621-70180.html

    Un bon article du Jorion espagnol, Santiago Niño Becerra, sur la Grèce. Pour lui ce pays ne pourra jamais payer sa dette (dont le 77 % est détenu par 4 pays seulement) parce qu’elle est surtout privée (37,9% publique contre 54,5% appartenant à des familles et des entreprises). Selon lui l’UE attend surtout le résultat des stress-test des banques et les simulations et analyses qui sont en train de se faire sur les conséquences de la faillite, avant d’agir.

    http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/a_quien_le_sorprende

    Il y a même des libéraux qui ont compris la solution au problème grec:
    « La Grèce doit aux banquiers et aux investisseurs environ 350 milliards d’Euros ? Qu’à cela ne tienne : déclarons le défaut de paiement sur la moitié de ces engagements et, surtout, replaçons ces chiffres dans leur contexte. Contexte qui nous dit que, les bourses mondiales et européennes ayant une capitalisation de respectivement quelque 35’000 milliards et 7’000 milliards d’Euros, la perte sèche de 175 millions due à la banqueroute grecque représenterait une dépréciation des bourses européennes de… 2.5%. »
    http://www.gestionsuisse.com/2011/la-prise-dotages-permanente/#more-2261

    1. La Grèce n’est qu’une excuse pour éviter de parler du vrai problème : c’est tout les états de l’occident (USA, Europe, Japon) qui sont surendettés.

      Si la Grèce fait défaut de 50% de ses dettes, tous les autres diront : pourquoi pas moi?

      Là, cela ne sera plus 175 milliards qu’il s’agira de liquider, mais 20 000 !

      De toutes façons, c’est peut être bien la seule solution à terme.

      Au lieu d’une déflation lente sur des dizaines d’années, une déflation accélérée de tous les actifs du capital.

  30. En Espagne, le délire économique continue, inexorable. On apprend aujourd’hui que, malgré les millions d’appartements à vendre, le stock d’appartements neufs continue d’augmenter: en 2010 on en a construit 258 000 et vendu 243 000.

    http://www.elconfidencial.com/en-exclusiva/2011/stock-pisos-vender-continua-creciendo-alarga-20110621-80373.html

    À part ça, les crédits difficilement remboursables (créditos de dudoso cobro) réprésentaient fin avril le 10,76% du PIB espagnol (c’est-à-dire plus de 100 Mds €).

    http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/a_quien_le_sorprende

    1. Détournement de fonds européens par le jeu des subventions qui financent les bulles immobilières qui éclatent aux visages des peuples????

  31. @ bertrand,

    Bonjour,

    Assez paradoxalement, il semble évident que le meilleur argument du peuple réside dans la dette.

    Son meilleur capital as-sur-ré-ment?

    Jeu creuse dans l’avenir des couloirs vide de poésie mentale ou beauté fleur-rit six lances
    I love you et ailloli!

    Les têtes raides / Fragile (clip)
    http://www.youtube.com/watch?v=tXdlXt1IXTQ&feature=related

    Un hybride onu-fmi, le « mou fin »…ça vous dit? Suivez le lapin blanc…

    TIESTO & Derbouka MIX @ Liban Night Soirées VIP Party by FB Maroc 2011
    http://www.youtube.com/watch?v=bxeQ7LlI_uc&feature=related

  32. Une question en passant…
    Pourquoi la Grèce n’alignerait-elle unilatéralement pas les taux d’interét de ses obligations sur ceux de la BCE, ce qui l’allègerait du poids de ceux-ci tout en pointant une absurdité du système ?

    1. Ce sont les acheteurs des obligations qui en fixent le taux en dernière instance, par l’émetteur.

      1. En général l’émetteur fait un appel d’offre, chacun propose un montant et un taux (ou plusieurs). L’émetteur les classe par taux et prend les moins disant jusqu’au total qu’il souhaite obtenir. Ou un peu plus si le taux est bas, ou moins s’il est haut, il peut même renoncer tout à fait mais ça ferait très mauvaise impression.
        Aucune partie ne peut imposer ses conditions, c’est le principe d’un marché ouvert.

  33. A.Madelin sur BFM ce matin, je résume: rien de tel qu’une bonne thérapie de choc pour ramener les grecs dans le droit chemin. Il s’est tout de même inquiété que trop de rigueur puisse au final ne point donner les résultats escomptés: « nous sommes prisonniers des réactions des peuples (sic) ».
    Moi qui croyait que les peuples étaient prisonniers des marchés et de la finance, ce doit être une affaire de point de vue….
    Pour le reste Obama s’impatiente, il met en demeure ses vassaux européens de régler cette affaire grecque au plus vite. Ce sera plus aisé pour lui maintenant que les américains ont repris les rênes du FMI. C’est sûr que les américains n’ont aucun problème d’endettement de leur côté.
    C’est l’hôpital, qui se fout de la charité!

    1. Le Madelin décodé :  » la démocratie c’est bien quand ça discute pas trop, les grecs n’ont qu’à bien se tenir ! »

    2. Ce que Madelin dit, c’est que seule la force (un soulèvement populaire) pourrait éventuellement les empêcher de faire passer leurs mesures néo-libérales.

    3. C’est sûr que les américains n’ont aucun problème d’endettement de leur côté.
      C’est l’hôpital, qui se fout de la charité!

      ça va mieux en le disant …autant de fois qu’il le faudra …

      propaganda =) contre-propaganda indispensable !

      on aimerait bien passer de Oba ma-ment à Oba pas-ment …c’est pas gagné !

    1. @Martine
      L’article vaut son pesant de moutarde, y a pas à dire, l’Allemagne est décidément un pays très bien géré.

      -les salariés pauvres de chez nous: on les enfonce un peu plus
      -les grecs et autres ritals: des feignasses
      -les très pauvres d’Europe, ils sont pas dans la bonne ligne comptable: qu’il se démerdent

      Nos amis européens d’outre-Rhin, commencent à pousser le bouchon un peu loin.

    2. La prodédure, on vous dit ! le tout, c’est de suivre la procédure ! c’est beau, c’est net, ça donne bonne conscience ! on obéit aux ordres !
      ah bon, y’a des morts de faim ? j’y peux rien, c’est la procédure !
      La procédure, c’est propre ! et même, ça vous nettoie proprement son bonhomme et, ou sa bonne-femme !
      Et puis les gueux, hein …quelle importance !

  34. Pour comprendre les problèmes de l’Espagne il faudrait parler du niveau de ses élites (dénoncé déjà il y a un siècle par Unamuno et Ortega y Gasset). Un exemple au hasard, celui du banquier les plus important de l’Espagne depuis des décennies, issu d’une famille de banquiers et élevé dans les meilleures collèges et universités espagnols: Emilio Botín (dont le nom signifie – ça ne s’invente pas – « butin »):

    http://www.youtube.com/watch?v=Ptgx304FnYU&feature=related

  35. voici, en quelques mots, le résumé du problème posé, je vous cite:

    « Car il n’en est pas beaucoup parlé dans ce concert d’imprécations sur l’incapacité des Grecs à honorer leurs engagements, mais il est estimé que 40 milliards d’euros, soit 17% de la totalité des dépôts, ont été depuis fin 2009 retirés des banques grecques par les entreprises et les plus fortunés. Il faut d’abord chercher là la cause de leur langueur. »

    Eh oui, et ce n’est pas fini! Il me semble que la trappe aux liquidités ne concerne pas que le Japon!
    D’autre part, si on devait, pour des raisons politiques, sauver le système euro, cela nécessitera un QE de la part de la BCE, que cela se fasse par l’invention d’euro-obligations, on s’en fout complètement.

  36. A propos de la Grèce, de l’Espagne, etc, Joan vient de recopier une phrase extraordinaire d’Alain Madelin.

    Alain Madelin sur BFM ce matin : « nous sommes prisonniers des réactions des peuples ».

    C’est la phrase de l’année 2011.

    Surtout quand on sait ce qu’a fait Alain Madelin au début de sa « carrière » (le mouvement Occident, l’extrême-droite) Le problème d’Alain Madelin, c’est les peuples. Le problème d’Alain Madelin, c’est la démocratie.

  37. Il n’y a pas d’alternative. la Grèce recevra sa rallonge. Sinon, c’est la fin du système bancaire et, par ricochet, de l’euro. Et ceci pour une raison simple et évidente qu’on ne retrouve presque nulle part.

    Depuis 2008, les banques comptabilisent leurs avoirs à leur valeur d’acquisition ou toute autre valeur qui leur convient. Les pertes sur papier ont donc disparu. Cela fait qu’elles semblent aujourd’hui plus solides qu’hier alros qu’il n’en est rien. Elles ne sont toutefois pas dupes et s’évertuent par tous les moyens de récolter des fonds qui pourront être considérés comme propres par les instances tutélaires. Actuellement, les banques émettent à cette fin d’innombrables emprunts dits ‘couverts’ (covered bonds).

    La chose n’est pas nouvelle et Paul nous a souvent parlé des ‘collateralised bonds’ et autres gadgets financiers. Mais cette fois-ci, la couverture est placée sur un compte particulier, inaccessible à la banque. De sorte que s’il lui arrivait malheur, les porteurs de ces obligations couvertes seraient assurés de récupérer leur mise. Ces obligations sont considérées par leurs promotteurs comme les plus fiables du moment et elles portent toutes la plus haute des notations, à savoir AAA. En fait, les banques copient ce qui existe déjà dans les pays européens et qu’on appelle : obligations foncières. Ces dernières sont régies par la loi. En France, la Compagnie de Financement Foncier est l’une des institutions agréées pouvant émettre de tels emprunts.

    En guise de couverture, les banques mobilisent les meilleurs actifs financiers qu’elles possèdent, généralement des contrats hypothécaires de premier ordre. Pour assurer le placement de leurs emprunts, elles vont jusqu’à augmenter leur adossement au-delà de ce qui est nécessaire. Le seul risque pour le porteur est lié à la valeur de la couverture. Mais si celle-ci dépasse le montant de l’emprunt en soi, la différence fait alors fonction de butoir, rendant l’emprunt encore plus fiable. Toujours d’après leurs promoteurs.

    Mais le fait que ces actifs bancaires de qualité sont mobilisés à cette fin, les banques ont moins d’actifs sur leurs comptes pour couvrir leurs autres activités. En clair, ce qui se déroule aujourd’hui est une détérioration de la solidité des banques ! Alors, vous pensez bien qu’il ne peut y avoir de risque d’un défaut de la dette grecque aujourd’hui ! Le pays recevra son enveloppe à temps, croyez-moi. Gouvernements et banquiers n’ont pas le choix ! On chicane actuellement sur la répartition de la charge, rien de plus.

  38. Spéciale Fête de la Musique:

    Vivaldi : Concerto a 2 cori con violino discordato RV 583 (pour le sublime andante à 5’25 », l’un de plus beaux « morceaux » classiques que je connaisse):
    Version (inégalée pour moi) de Piero Toso & Claudio Scimone:
    http://www.youtube.com/watch?v=lhs8zf2VwDQ

    Brad Mehldau: « Resignation »
    http://www.youtube.com/watch?v=XPJYjVOH4GM&feature=related

    Colin Chin: “The alluvial plains”
    http://www.youtube.com/watch?v=lU9slMk4J44

  39. Quel vertige … iln’arrivent pas a se mettre d’accord, quand il este évident que la Grèce ne peut pas payer. En tout cas il y a un élément manquant du débat, et c’est que pour pouvoir sortir de l’impasse la Grèce a besoin de sortir de l’euro et suivre le chemin de l’Islande, de ça on n’en parle même pas. Pour compliquer les choses il semble que les banques espagnoles ont titrisé la moitié de ses prêts hypothécaires, la même chose que les « subprimes »…. ce qui veut dire que on n’en a pas encore fini de découvir des dettes pourries.

  40. ATHENS (Reuters) – The Greek government won a vote of confidence early Wednesday, overcoming a first hurdle in winning new financing to avoid bankruptcy.

  41. La grèce se retrouve prise au piège. Les solutions préconisées (austérité, privatisations) sont injustes et inefficaces. Mais aucune solution alternative n’est proposée par ceux qui pointent injustice et incohérence.

    Je veux en soumettre une ici. Évoquée dans des diners « en ville », elle n’a suscité qu’étonnement et incrédulité. Je ne sais pas si elle est pertinente, mais seul un auditoire « économiquement averti » sera capable d’en juger.

    La dette représente 18 mois de PIB. L’ensemble du patrimoine foncier « privatisé », détenu par des particuliers ou des entreprises, représente très certainement une valeur de plusieurs années de PIB. Mon idée serait de décréter qu’une fraction (20 à 30%? plus? moins?) de cette valeur est consacrée au remboursement de la dette.

    Il s’agit dont d’un « coup de force », une nationalisation partielle, aussi illégitime que les nationalisations décrétées lors de telle ou telle révolution.
    C’est bien sur injuste: entre 2 entités ayant acheté, l’une en Grèce, l’autre ailleurs, la seconde se retrouve privilégiée. Mais comme disait je ne sais plus quel ministre (cité par Simenon), « je préfère une injustice à un désordre ».
    Comment ça peut se décliner?
    – Si un bien est vendu, la fraction-dette est récupérée par l’état.
    – Tant qu’il n’est pas vendu, une taxe annuelle est prélevée, qui sera déduite (après savant calcul sur les intérêts) en cas de vente.
    – Bien sur, après la vente, le bien est libéré de la dette, il n’est pas question de prélever plusieurs fois.

    Injuste, oui, dans un sens. Mais la catastrophe elle-même est injuste, et le remède peut l’être un peu.

    Et la vraie question n’est pas celle de la justice, mais du réalisme: le patrimoine foncier est-il effectivement plusieurs fois supérieur à la dette? Y a-t-il moyen d’éviter des spéculations trop destructrices, le temps que ça se mette en place? Bien sur, ça spéculerait dur. Mais, à mon sens, dans une fraction limitée par la fraction-dette elle-même. Mais inutile que je développe, vous êtes surement plus compétents que moi (je n’ai pas de formation économique).

    Alors?

    1. Très bonne idée, que je suggère d’affiner de cette façon :
      accepter de nationaliser une partie du patrimoine public grec pour satisfaire le FMI etc, puis renationaliser par décret de saisie pure et simple (une partie de) toute possession étrangère en Grèce. Vu que les étrangers ne votent pas, eux. Ce n’est pas un « évènement de crédit », c’est un acte de souveraineté. Et ce n’est rien d’autre qu’un prêté pour un rendu, un fait du Prince après un fait d’un autre Prince.
      Il suffirait de trouver quelques politiques qui pensent intérêt général national et pas carrière dans les institutions supra-nationales.

      1. puis renationaliser par décret de saisie pure et simple (une partie de) toute possession étrangère en Grèce.

        Tiens, je trouve votre idée assez gouleyante !

        Il suffirait de trouver quelques politiques qui pensent intérêt général national et pas carrière dans les institutions supra-nationales.

        A mon avis, c’est ça qui va être le plus difficile !

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